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anform !
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mars - avril 2017
psycho
Les clés
d’une séparation réussie
1
Préparer
le terrain
Afin d’éviter la rupture trauma-
tique, préparez le terrain ! Bien
évidemment celui qui part est déjà
prêt psychologiquement lorsqu’il
annonce son désir de séparation.
Pour l’autre, cela fait l’effet d’un
couperet, arrivant comme une
bombe en pleine figure. C’est pour
cela qu’il vaut mieux donner des
signaux d’alerte à son partenaire,
ne pas chercher à l’épargner, être
en adéquation entre ses pensées
intimes et son comportement.
“Je
ne m’y attendais pas du tout, ce fût
un grand choc lorsque mon mari
m’a annoncé qu’il partait dans
3 jours. L’effet d’un coup de poi-
gnard. Il semblait avoir tout prévu
dans mon dos comme un complot.
C’est sans doute cela le plus dou-
loureux : son manque d’honnêteté,
les mensonges et l’hypocrisie, car
2 semaines avant, nous étions en
voyage ensemble”
, regrette Emma,
The end
Choisie ou subie, la
rupture amoureuse
est souvent une
épreuve douloureuse
pour soi, comme pour
l’entourage. Mais si
rompre ne peut se
faire sans souffrance,
il existe des moyens
pour limiter les dégâts.
PAR MANDY COUBARD,
PSYCHOLOGUE CLINICIENNE
37 ans. On ne rompt pas sur un
coup de tête. Mieux vaut exprimer
sa lassitude, éviter les contacts
intimes, réduire les attentions, pour
transmettre un message.
2
Ne pas éviter
la confrontation
Une rupture se passe rarement
sans disputes et sans règlements
de comptes. Éviter un conflit ouvert
n’empêche pas le conflit ! Il vaut
mieux régler les choses afin de ne
pas y revenir plus tard. Il est pré-
férable de tout se dire, de se cha-
mailler, verbaliser ses affects, sa
souffrance, ses reproches… Fuir la
confrontation est un réflexe défensif
pour éviter de se mettre en danger,
en insécurité affective. Quand on
est déçu, l’amour engendre par-
fois son contraire : la haine ! Parce
qu’on se retrouve blessé, on peut
avoir des réactions d’agressivité ou
de
rejet.Onne peut pas s’interdire
de détester quelqu’un qui nous a