mars - avril 2017
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anform !
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L
e
street workout
, ou
entraînement physique
de rue, est une pratique
sportive à mi-chemin
entre la gymnastique, l’acrobatie
et la musculation. Elle est basée
sur l’utilisation du poids du corps.
Sans haltères ni autres appareils
sophistiqués, l’athlète effectue des
mouvements répétés tels que les
pompes, les tractions et autres dips
(travail sur des barres parallèles),
ou réalise des figures de styles où
le rapport poids/puissance revêt
toute son importance. Ces exer-
cices requièrent force, souplesse,
équilibre, précision et agilité pour
un développement physique puis-
sant et harmonieux.
900 LICENCIÉS
Cette discipline peu connue aux
Antilles a été médiatisée par l’Amé-
ricain Hannibal For King, véritable
légende, à travers ses vidéos sur
internet. Aujourd’hui, le
street wor-
kout
compte près de 900 licenciés
dans la Caraïbe française et en
Guyane. La discipline est chapo-
tée par la Fédération caribéenne
de
street workout
et calisthénics,
basée en Guadeloupe, qui possède
le plus grand nombre d’adhérents
et de pratiquants. Si ce sport est
désormais bien vu des pouvoirs
publics, cela n’a pas toujours été le
cas.
“Quand on a commencé, nous
étions perçus comme un rassem-
blement de voyous qui faisaient un
peu de sport”,
se souvient Jorick
Rozand, président de la fédération.
Grâce à un travail de communica-
tion et aux vidéos réalisées par les
associations, les mentalités ont
évolué.
“Aujourd’hui, ils se rendent
compte que c’est une bonne façon
de se défouler. Un projet qui aide à
lutter contre la délinquance et l’oisi-
veté des jeunes.”
MÉTAMORPHOSE
En Martinique, plusieurs asso-
ciations existent. Parmi elles, Les
loups du street ont largement favo-
risé l’éclosion de la pratique sur
l’île, grâce notamment aux vidéos
postées sur internet et à leur parti-
cipation à des spectacles (concert
des artistes Kalash et Booba). Nico-
las Houdin, membre de l’associa-
tion basée au Gros-Morne, explique
pourquoi ce sport attire les jeunes :
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©THOMASTHURAR