Previous Page  50 / 84 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 50 / 84 Next Page
Page Background

50

anform !

avril - mai 2017

VIEILLISSEMENT

Avec l’âge, l’épiderme se renouvelle

moins vite et la peau s’affine, perd

en élasticité, ce qui augmente le

risque de blessures ou de plaies. La

peau s’assèche, l’ongle se modifie.

Les glandes qui produisent la sueur

fonctionnent moins bien tandis

que se manifestent les sensations

d

’échauffement.Le

capiton plantaire,

la couche graisseuse naturelle pro-

tégeant l’avant-pied et l’arrière-pied,

diminue. Les chocs liés à la marche

sont moins bien amortis et pro-

voquent des douleurs.Les muscles et

ligaments perdent en tonicité.Ils sont

moins capables de maintenir le pied

qui,pour s’adapter,se déforme ou se

contracte. Tous ces bouleversements

favorisent l’apparition de cors, de

durillons (hyperkératose), d’ongles

incarnés, d’oignons (hallux valgus)

ou encore de mycoses unguéales.

Ces dernières sont particulièrement

traîtres car moins douloureuses bien

que dangereuses. Les surinfections

qu’elles provoquent peuvent entraî-

© ISTOCK

ner des plaies, pire des septicémies.

Bien que la Haute autorité de la santé

avance qu’aucune étude n’en ait éta-

bli le lien, tous ces facteurs peuvent

induire une perte d’autonomie chez

les seniors. Plus douloureux, moins

mobiles, ils se risqueraient moins à

“faire marcher la machine”, sortir et

se socialiser. Trois grandes patholo-

gies sont particulièrement problé-

matiques chez la personne âgée, in-

dique le Dr Hart. Car elles aggravent

les symptômes précédemment cités.

Il y a l’artériopathie,qui se manifeste

par un pied se colorant (en règle

générale violacé), en raison d’un

mauvais retour veineux. La cicatrisa-

tion en est affectée. Il y a également

les neuropathies (dues à la sénilité

ou au diabète) qui ont pour consé-

quence la perte de sensibilité. Sans

douleurs, pourquoi aller consulter ?

Le podologue termine par le diabète,

indispensable voire vital à surveiller.

Ses répercussions sont très graves

car elles peuvent mener à l’amputa-

tion des membres.