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anform !
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avril - mai 2017
VIEILLISSEMENT
Avec l’âge, l’épiderme se renouvelle
moins vite et la peau s’affine, perd
en élasticité, ce qui augmente le
risque de blessures ou de plaies. La
peau s’assèche, l’ongle se modifie.
Les glandes qui produisent la sueur
fonctionnent moins bien tandis
que se manifestent les sensations
d
’échauffement.Lecapiton plantaire,
la couche graisseuse naturelle pro-
tégeant l’avant-pied et l’arrière-pied,
diminue. Les chocs liés à la marche
sont moins bien amortis et pro-
voquent des douleurs.Les muscles et
ligaments perdent en tonicité.Ils sont
moins capables de maintenir le pied
qui,pour s’adapter,se déforme ou se
contracte. Tous ces bouleversements
favorisent l’apparition de cors, de
durillons (hyperkératose), d’ongles
incarnés, d’oignons (hallux valgus)
ou encore de mycoses unguéales.
Ces dernières sont particulièrement
traîtres car moins douloureuses bien
que dangereuses. Les surinfections
qu’elles provoquent peuvent entraî-
© ISTOCK
ner des plaies, pire des septicémies.
Bien que la Haute autorité de la santé
avance qu’aucune étude n’en ait éta-
bli le lien, tous ces facteurs peuvent
induire une perte d’autonomie chez
les seniors. Plus douloureux, moins
mobiles, ils se risqueraient moins à
“faire marcher la machine”, sortir et
se socialiser. Trois grandes patholo-
gies sont particulièrement problé-
matiques chez la personne âgée, in-
dique le Dr Hart. Car elles aggravent
les symptômes précédemment cités.
Il y a l’artériopathie,qui se manifeste
par un pied se colorant (en règle
générale violacé), en raison d’un
mauvais retour veineux. La cicatrisa-
tion en est affectée. Il y a également
les neuropathies (dues à la sénilité
ou au diabète) qui ont pour consé-
quence la perte de sensibilité. Sans
douleurs, pourquoi aller consulter ?
Le podologue termine par le diabète,
indispensable voire vital à surveiller.
Ses répercussions sont très graves
car elles peuvent mener à l’amputa-
tion des membres.