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anform !

avril - mai 2017

des biberons plastiques. Mais la

France ne l’a appliquée qu’à par-

tir de 2014 et les industriels l’ont

remplacé par le bisphénol S ou F

dont les études d’innocuité ne sont

pas encore sorties… Si le BPA est

au contact des aliments, il diffuse

à l’intérieur de ceux-ci. C’est cette

pellicule blanche qui empêche la

rouille à l’intérieur des canettes. On

le trouve aussi dans les emballages

de pop-corn, les glaces en boîtes,

les couvercles métalliques et les

plats préparés. Si vous chauffez ces

plats au micro-ondes, la chaleur

fait pénétrer les substances dans

l’aliment. Sans parler du petit élec-

troménager en plastique ! Blender,

cuisson vapeur et autres. Surtout si

vous y mettez des aliments chauds

ou les faites chauffer dedans. L’in-

terdiction de l’utilisation du BPA

dans les conserves a enfin

été votée en 2015 mais ne

concerne pas les stocks

en cours. Donc, pru-

dence jusqu’en 2020

(date de la DLUO) !

Et aucune directive

n’a été appliquée

aux équipements

industriels

de

fabrication… Sans

compter la pollu-

tion par le plastique

de l’eau distribuée

dans les fontaines en polycarbo-

nate à disposition dans les lieux

publics. Ni les phtalates retrouvés

dans les films alimentaires qui

imprègnent les aliments embal-

lés. Et si en plus vous les mettez

à réchauffer au micro-ondes, vous

augmentez le risque.

n

Les pesticides contenus

dans l’alimentation

Les principaux polluants PE sont les

pesticides et les engrais qui restent

sur la peau des fruits et légumes,

et augmentés par le nombre de

traitements après récolte. 62 %

des fruits, 37 % des céréales et

30 % des légumes sont contami-

nés. Le fruit qui en reçoit le plus

est la pomme avec 36 traitements

en moyenne. Pour ne pas se faire

épingler, certains agriculteurs

jouent avec les doses en alternant

les pesticides. Ils sont donc dans la

norme, mais “l’effet cocktail” sera

présent sur l’organisme humain.

Donc, épluchez vos pommes ! Sans

parler des poissons, des œufs ou

de la viande où l’on retrouve du

PCB (biphénilpolychloré), produit

lubrifiant des pompes, turbines,

radiateurs électriques. Il est aussi

présent dans certaines peintures et

adhésifs qui ont été relâchés dans

la nature. Ou bien la dioxine issue

des incinérateurs de déchets qui

retombe sur les prairies et passe

•••

dans le corps des animaux que l’on

mange. On en a découvert dans le

lait maternel !

QUE FAIRE ?

La bonne nouvelle, c’est que les

modifications épigénétiques sont ré-

versibles. Si nous prenons la précau-

tion de les limiter dans notre alimen-

tation, l’obésité ainsi déclenchée

sera réversible. Quelques mesures

simples peuvent limiter l’exposition.

• D’abord,

mangez le plus pos-

sible de produits frais ou sur-

gelés et de saison,

appartenant

au label Bio qui évite les engrais

de synthèse, les OGM et les pesti-

cides.

Évitez les plats préparés

et les pizzas à

réchauffer au

micro-ondes.

Bannissez les

canettes et

les conserves

en

boîtes

.

Choisissez les

emballages

en verre. Pour

l’eau en bou-

teille, préfé-

rez un filtre

à mettre sur

votre robinet. Pour

les biberons, préférez le verre

ou l’inox !