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février - mars 2017

anform !

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L

a spiruline n'a pas atten-

du le XXI

e

 siècle pour dé-

voiler ses bienfaits. Cette

micro-algue, qui existe

depuis plus de 3 milliards d'an-

nées, était déjà consommée par

les Aztèques ou les Incas. Certaines

peuplades africaines récoltent ce

précieux sésame dans le lac Tchad.

Ce complément alimentaire à

haute valeur nutritive est désormais

produit dans de nombreux pays du

monde... Alors pourquoi pas à La

Réunion ?

COOPÉRATIVE LOCALE

C'est le pari audacieux lancé par

un ingénieur à quelques jeunes

intrépides en recherche d'activité

professionnelle ou de reconversion.

“L’aventure de la spiruline a com-

mencé en 2011, avec notre orga-

nisme de tutelle, Hydro Réunion,

chargé des recherches, implan-

tations et développements pour

l’aquaculture”,

explique Bernadette

Prémont-Rivière, ambassadrice de

l’association spiruline pays qui de-

vrait prochainement devenir la pre-

mière coopérative spiruline locale.

“Un ingénieur de cette structure a

travaillé sur la spiruline en Afrique.

Il pensait qu’elle constituait une

opportunité de développement

pour des Réunionnais en recherche

d'activité et disposant d'1 terrain.

4 personnes ont adhéré au projet et

une cellule de formation, d’implan-

tation et de conseil a été mise en

place.”

CONDITIONS IDÉALES

De la chaleur, un ensoleillement

régulier et naturel, des terres ex-

ploitables en basse altitude, de l'air

non pollué, sont autant de facteurs

idéaux pour le développement de

l'algue. Des facteurs qui font de

l’île l'un des meilleurs endroits au

monde pour une production éco-

logique et naturelle. Toutefois,

cela ne suffit pas. Les producteurs

de la future coopérative visent

l'excellence. Ils travaillent sur un

cahier des charges et d’éthique

rigoureux. Si nos producteurs pays

prennent tellement soin de leur pré-

cieuse micro-algue bleu-vert, c'est

qu'ils en connaissent les bienfaits.

“Avant, j'étais ingénieur télécom,

À Sainte-Marie, la spiruline est cultivée sous serre,

dans des bassins de 180 m

2

chacun, et dans 17 cm d'eau.

•••

© SONIA DELECOUIRT