Previous Page  44 / 84 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 44 / 84 Next Page
Page Background

44

anform !

février - mars 2017

ces produits dans le compartiment

principal du réfrigérateur et surtout

pas dans le freezer. D'une manière

générale, c'est lors des transports

que les médicaments risquent de

souffrir le plus des changements

de températures. Il est donc recom-

mandé de ne pas trop les trimballer

et de n'emmener que le strict néces-

saire en déplacement.

COMPRIMÉS SUSPECTS

En voiture, évitez de les laisser sur

la plage arrière ou dans le coffre. En

avion, prenez vos médicaments en

bagage à main, cela leur évitera de

subir de grosses variations de tempé-

ratures, entre les soutes gelées et le

tarmac brûlant. Chez vous, ne gardez

pas vosmédicaments dans la salle de

bain. Ils craignent l'humidité. Préférez

une caisse dans un lieu plus frais et

plus sec, à l'abri de la lumière, et hors

d'atteinte des enfants. Par exemple,

dans une boîte en haut du placard

d’une chambre climatisée. Ne faites

pas de provisions. Les médicaments

sont mieux conservés à la pharmacie

que chez vous ! Enfin, les médica-

ments vendus en Métropole ne sont

pas prévus pour le climat réunionnais

(même si la plupart le supportent

très bien). Il vaut donc mieux ache-

ter ses médicaments sur place, là

où ils seront consommés. En cas de

dépassement, prenez conseil auprès

de votre pharmacien. Lui seul pourra

vous dire si la chaleur a pu altérer le

médicament. À moins que l'aspect

du produit ait changé. Une crème

qui a tourné, un ovule qui a fondu,

un comprimé qui s'effrite, ou pire, qui

a changé de couleur, doivent vous

mettre la puce à l'oreille... On les

ramène à la pharmacie illico ! Anne

Carpentier rappelle tout de même

qu’

“il ne faut pas hésiter à faire une

réclamation auprès du service client

du laboratoire pharmaceutique si

vous remarquez qu'un médicament

que vous avez conservé comme

spécifié semble s'être dégradé”

. Les

coordonnées du service client sont

accessibles sur le site internet du la-

boratoire.

“Un médicament n'est pas

un produit anodin.”

Bref, on en prend

soin, on observe les recommanda-

tions de conservation et de prescrip-

tion et, au moindre doute, on prend

conseil auprès de son pharmacien.

Mais certains médicaments sont

sensibles à la chaleur. Ils ne seront

pas emballés de la même manière.

Par exemple, ils peuvent être embal-

lés dans un blister aluminium plus

protecteur qu'un blister polyéthylène

transparent.”

Il suffit donc de regar-

der l'emballage. S’il ne porte aucune

mention particulière, c'est que le

médicament peut se conserver à

température ambiante. Les tests ont

montré que ses caractéristiques ne

bougent pas même s'il passe 6 mois

à 40 °C. C'est le cas de la plupart

des formes sèches (comprimés,

gélules, poudres). Si l'emballage

mentionne

“Àconserver à une tem-

pérature inférieure à 25 ou à 30 °C”,

le médicament doit être entreposé

dans une pièce fraîche de la maison.

Il s'agit de produits qui pourront sup-

porter des températures au-delà de

30 °C pendant quelques jours. Mais

il faut rester vigilant car un médica-

ment n’est pas un produit anodin.

Beaucoup de crèmes et pommades

entrent dans cette catégorie.

TRANSPORT SENSIBLE

En revanche, quand l'emballage pré-

cise “

Àconserver entre 2 et 8 °C”,

le

médicament doit être stocké au réfri-

gérateur. C'est le cas des vaccins et

de nombreuses formes liquides ou

injectables. Pensez à emmener un

sac isotherme avant de les acheter

à la pharmacie pour ne pas rompre

la chaîne du froid. Mais ne mettez

pas de bloc de glace directement en

contact avec le médicament dans

le sac. Le produit ne doit pas geler !

Pour la même raison, vous placerez

•••