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février - mars 2017
ces produits dans le compartiment
principal du réfrigérateur et surtout
pas dans le freezer. D'une manière
générale, c'est lors des transports
que les médicaments risquent de
souffrir le plus des changements
de températures. Il est donc recom-
mandé de ne pas trop les trimballer
et de n'emmener que le strict néces-
saire en déplacement.
COMPRIMÉS SUSPECTS
En voiture, évitez de les laisser sur
la plage arrière ou dans le coffre. En
avion, prenez vos médicaments en
bagage à main, cela leur évitera de
subir de grosses variations de tempé-
ratures, entre les soutes gelées et le
tarmac brûlant. Chez vous, ne gardez
pas vosmédicaments dans la salle de
bain. Ils craignent l'humidité. Préférez
une caisse dans un lieu plus frais et
plus sec, à l'abri de la lumière, et hors
d'atteinte des enfants. Par exemple,
dans une boîte en haut du placard
d’une chambre climatisée. Ne faites
pas de provisions. Les médicaments
sont mieux conservés à la pharmacie
que chez vous ! Enfin, les médica-
ments vendus en Métropole ne sont
pas prévus pour le climat réunionnais
(même si la plupart le supportent
très bien). Il vaut donc mieux ache-
ter ses médicaments sur place, là
où ils seront consommés. En cas de
dépassement, prenez conseil auprès
de votre pharmacien. Lui seul pourra
vous dire si la chaleur a pu altérer le
médicament. À moins que l'aspect
du produit ait changé. Une crème
qui a tourné, un ovule qui a fondu,
un comprimé qui s'effrite, ou pire, qui
a changé de couleur, doivent vous
mettre la puce à l'oreille... On les
ramène à la pharmacie illico ! Anne
Carpentier rappelle tout de même
qu’
“il ne faut pas hésiter à faire une
réclamation auprès du service client
du laboratoire pharmaceutique si
vous remarquez qu'un médicament
que vous avez conservé comme
spécifié semble s'être dégradé”
. Les
coordonnées du service client sont
accessibles sur le site internet du la-
boratoire.
“Un médicament n'est pas
un produit anodin.”
Bref, on en prend
soin, on observe les recommanda-
tions de conservation et de prescrip-
tion et, au moindre doute, on prend
conseil auprès de son pharmacien.
Mais certains médicaments sont
sensibles à la chaleur. Ils ne seront
pas emballés de la même manière.
Par exemple, ils peuvent être embal-
lés dans un blister aluminium plus
protecteur qu'un blister polyéthylène
transparent.”
Il suffit donc de regar-
der l'emballage. S’il ne porte aucune
mention particulière, c'est que le
médicament peut se conserver à
température ambiante. Les tests ont
montré que ses caractéristiques ne
bougent pas même s'il passe 6 mois
à 40 °C. C'est le cas de la plupart
des formes sèches (comprimés,
gélules, poudres). Si l'emballage
mentionne
“Àconserver à une tem-
pérature inférieure à 25 ou à 30 °C”,
le médicament doit être entreposé
dans une pièce fraîche de la maison.
Il s'agit de produits qui pourront sup-
porter des températures au-delà de
30 °C pendant quelques jours. Mais
il faut rester vigilant car un médica-
ment n’est pas un produit anodin.
Beaucoup de crèmes et pommades
entrent dans cette catégorie.
TRANSPORT SENSIBLE
En revanche, quand l'emballage pré-
cise “
Àconserver entre 2 et 8 °C”,
le
médicament doit être stocké au réfri-
gérateur. C'est le cas des vaccins et
de nombreuses formes liquides ou
injectables. Pensez à emmener un
sac isotherme avant de les acheter
à la pharmacie pour ne pas rompre
la chaîne du froid. Mais ne mettez
pas de bloc de glace directement en
contact avec le médicament dans
le sac. Le produit ne doit pas geler !
Pour la même raison, vous placerez
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