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anform !

août - septembre 2016

ploie des termes très imagés :

“le corps

lé crasé, lé maff, ou n’a la fièvre dans le

corps, ou la gaingne cap cap.”

le cOnte cOmme médiateUR

Les contes de santé apportent un réel

bienfait. Si d’une manière générale,

écouter un conte fait travailler l’ima-

ginaire des enfants, leur apporte du

plaisir, des valeurs, leur permet de se

poser des questions et de grandir, sur

des problématiques de santé, le conte

a un autre rôle :

“Parler avec humour

et légèreté de problèmes graves permet

de dédramatiser la maladie,

explique la

conteuse.

Les enfants font tout de suite

le lien avec la maladie et comprennent

que s’ils se soignent, ils seront en meil-

leure santé. Les enfants s’identifient au

héros du conte. Et c’est ensuite plus fa-

cile pour euxde parler du problème qui

les concerne. Le conte est un bon mé-

diateur.”

Ne comptant pas son temps

et son énergie, la conteuse s’implique

et intervient lors des manifestations de

santé, pour raconter des histoires. Les

réactions des enfants sont parfois sur-

Anny Grondin est institutrice. Elle voulait être professeur de sport

mais a dû abandonner ses études à cause de blessures. Adepte

de natation, de handball, de tennis de table, de randonnées et de

marche, elle s'est mise dernièrement au speedminton, un sport qui

combine badminton, squash et tennis et qu'elle pratique 2 fois par

semaine pendant 2 h.

Le speedminton, vous connaissez ?

© SONIA DELECOUrt

prenantes.

“Lors d’une journée de san-

té à Saint-Paul où étaient rassemblés

près de 200 élèves, nous avons abordé

le thème des violences intrafamiliales.

Au départ, il y avait un brouhaha indéfi-

nissable et, progressivement, le silence

s’est fait. Lors du débat, les enfants ont

eu de réels questionnements sur la pos-

sibilité qu’ils ont de dénoncer ces faits.

Ils ont été très concernés par le sujet

et par l’idée de pouvoir briser la loi du

silence.”

De cette expérience médi-

cale, Anny Grondin a aussi beaucoup

appris… sur elle-même.

“En parlant de

sujets comme l’hygiène alimentaire, je

rencontre

•••

me suis rendue compte que moi aussi,

j’étais concernée. J’avais tendance à

manger sans regarder s’il y avait des

légumes dans mon assiette. Mainte-

nant, je fais plus attention. Concernant

la leptospirose, quand je vais faire mon

jardin, je mets des gants et je me pro-

tège. Ce que je ne faisais pas avant.

Ça m’a aussi aidée à prendre des

précautions vis-à-vis de mon fils.”

En

10 ans, Anny Grondin et son compère

ont écrit 5 contes de santé. Mais ils ne

comptent pas en rester là. Un sixième

ouvrage traitant de l’épilepsie devrait

voir le jour d’ici 2 ans.