

février - mars 2016
•
anform !
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3 QUESTIONS À…
Elsa Heintz,
directrice
du Planning familial de La Réunion.
La question sexuelle est-elle suffisam-
ment prise en charge à l’école ?
Tout dépend des établissements car
c’est le plus souvent à leur demande
que nous intervenons. Dans tous les
cas, il y a, au sein des établissements,
un référent sexualité. En règle générale,
un professeur de SVT ou l’infirmière
scolaire. Nous sommes cependant de
plus en plus sollicités. Chaque année,
en moyenne 3 nouveaux établisse-
ments font appel à nous. La demande
est donc croissante !
En quoi consistent vos interventions ?
Le Planning familial forme des anima-
teurs de prévention à l’éducation à la
vie affective et sexuelle. Ils interviennent
dans des établissements du Sud et de
l’Ouest de l’île, de la grande section de
maternelle au lycée et parfois au-delà.
Il existe 2 dispositifs spécifiques : les
interventions ponctuelles, à raison
d’une séance d’information de 2 heures
priorisant les classes de 4
e
et de 2
nde
. Le
second dispositif est destiné à prévenir
les grossesses non désirées chez les
mineures. Toute l’année, 1,5 journée
par semaine, 3 animatrices se rendent
dans des collèges et lycées de l’Ouest
et du Sud (Saint-Paul, Saint-Louis et
Saint-Pierre) où elles rencontrent les
jeunes filles et garçons et les infor-
ment sur la réduction des risques. Ces
échanges peuvent être approfondis lors
d’entretiens individuels, de cafés-
débats ou des permanences animés
par les intervenantes du Planning fami-
lial 974.
Qu’est-ce que le projet “jeunes
relais” ?
La communication passe plus facile-
ment de jeune à jeune. C’est pourquoi
il a été décidé, dans le cadre de notre
nouveau programme “genre et santé
sexuelle”, de former des élèves pour
qu’ils deviennent eux-mêmes des
relais d’information auprès de leurs
camarades. Le projet doit être “testé”
cette année au sein d’un établissement
saint-pierrois.
Plus d’infos :
reunion.planning-familial.orgnos
enfants