

février - mars 2016
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anform !
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ma
santé
troubles de l’humeur, 34 % ont une
baisse de l’activité en général et 38 %
perdent l’aptitude au travail. L’impact
sur la vie quotidienne et sociale est
donc très important. Les seniors sont
particulièrement touchés, car leur sys-
tème immunitaire est fragilisé. C’est
donc chez eux que la réactivation du
virus est la plus fréquente.
“Certains
patients souffrent de dépression, pou-
vant aller jusqu’au suicide, dans de
rares cas.”
Pour lutter contre ces dou-
leurs, les professionnels disposent de
moyens médicamenteux (les mêmes
que ceux utilisés pour le traitement des
douleurs neuropathiques)et non médi-
camenteux (appareils permettant élec-
troniquement de brouiller le message
de la douleur, sous la peau). “
Dans la
pratique, nous nous trouvons parfois
confrontés à l’inefficacité des traite-
ments ainsi qu’à des intolérances.”
En
effet, les seniors sont souvent déjà trai-
tés pour d’autres pathologies.
UN VACCIN POUR PRÉVENIR
C’est justement à cette population fra-
gile que s’adresse le nouveau vaccin
Zostavax du laboratoire Sanofi-Pasteur.
Une importante étude publiée en 2005
dans le
NewEngland Journal of Mede-
cine
montre que le vaccin prévient
l’apparition du zona dans 51,3 % des
cas, réduit de deux tiers les douleurs
post-zostériennes et de trois quarts
les formes graves du zona, facteur de
risque de ces douleurs. Inscrit sur la
liste des médicaments remboursables
aux assurés sociaux, le Zostavax est
commercialisé en France depuis juin
2015. Il est remboursé entre 65 et
74 ans (jusqu’à 79 ans d’ici 2017).
“Ce vaccin permet de réduire les souf-
frances des seniors et, par conséquent
leur déclin. C’est ce qui est important et
c’est mon cheval de bataille depuis plus
de trente ans”
, conclut le Dr Pierre Tajfel.