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juin - juillet 2015

anform !

31

ma

santé

© FUSE

P

armi les minérauxet les oli-

go-éléments essentiels au

fonctionnement denotreor-

ganisme, certains sont des

métaux. C'est le cas par exemple du

fer, élément constitutif de l'hémoglo-

bine, lamolécule qui assure le trans-

port de l'oxygène dans le sang. Mais

aussi dumagnésium, dont dépendent

pas moins de 300 synthèses d'en-

zymes (dont celledel'ADN). Ouencore

du cuivre, du zinc... La présence de

métauxdans notreorganismeest donc

tout à fait normale et indispensable à

lavie.

poiNT Trop N’eN FAuT !

Ces éléments doivent demeurer en

faibles quantités dans notre corps.

Qu'ils soient essentiels à notre orga-

nisme ou qu'ils n'aient aucune fonc-

tionbiologique, les métauxprésentent

tous, enexcès, des risques pour lasan-

té. Comment absorbons-nous ces élé-

ments ? Ils sont présents naturellement

dans notreenvironnement, mais aussi

utilisés industriellement et émis sous

formedetrès finesparticulesdans l’air.

Ces particules se retrouvent dans les

sols et contaminent progressivement

les végétaux et les animaux, pour se

retrouver dans nos assiettes. Parmi

les plus toxiques, le plomb, tristement

célèbrepour êtreresponsabledusatur-

nisme, une maladie caractérisée par

des troubles du développement céré-

bral, des perturbations psychologiques

et des difficultés d’apprentissage chez

les enfants. Ou encore lemercure, un

puissant neurotoxique (toxiquepour le

système nerveux) et également repro-

toxique(altérations dudéveloppement,

malformations chez les enfants expo-

sés pendant lagrossesse). Mais aussi

l'aluminium, l'arsenic, le cadnium,

le chrome VI, le cuivre, le nickel et le

vanadium.

reCul Du plomB

Publiée en 2011, une étude de l’Ins-

titut national de veille sanitaire avait

pour objectif d'évaluer l'exposition de

la population française aux métaux.

Pour cela, des prélèvements de sang,

d'urines et de cheveux ont été réali-

sés sur près de 5 000 personnes. Ces

prélèvements ont été analysés afin de

déterminer l'exposition à 11 métaux.

Résultats : l'expositionest globalement

basseet en accordavec les standards

d'autres pays européens. D'autre part,

l'exposition au plomb, véritable pro-

blème de santé publique en raison de

son utilisation massive dans l'habitat

(peinture au plomb) jusqu'au milieu

du XX

e

siècle, mais aussi à travers les

émissionsatmosphériques (essenceau

plombjusquedans les années 1990)a

fortement reculé ces dernières décen-

nies.

Intoxication

au plomb

Souvenez-vous, en no-

vembre 2011, 77 cas de

saturnisme avaient été

découverts (plombémie

supérieure à 100 µg/l)

dans le quartier de

l'Oasis, bidonville de la

commune du Port. 39

cas concernaient des

enfants de moins de 6

ans et 38 cas la tranche

d’âge des 6-15 ans.

L’origine de cette conta-

mination ? Des concen-

trations de plomb

anormalement élevées

dans le sol, vraisem-

blablement imputables

aux dépôts sauvages de

déchets (batteries usa-

gées de véhicules) ainsi

qu’à diverses activités

de récupération de

métaux et de véhicules

hors d’usage ou de

réparation de véhicules,

observées sur le site.