Previous Page  46 / 116 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 46 / 116 Next Page
Page Background

46

anform !

avril - mai 2015

ma

santé

Nord.

Mais la greffe améliore nettement

la survie et la qualité de vie des insuf-

fisants rénaux chroniques.”

ÀLa Réu-

nion, où l’on compte 3 fois plus de

diabétiques et d’hypertendus qu’en

Métropole, plus de 1 000 malades

sont dialysés et 300 personnes sont

en attente d’une greffe de rein. En

raison du manque de don, l’attente

peut durer jusqu’à 4 ans et seuls

23 malades ont pu être greffés

en 2014.

“Notre objectif est d’at-

teindre les 50 greffes par an. Pour

cela, il faut aussi développer le

don du vivant, qui n’est pas encore

mis en place à La Réunion, mais

qui marche très bien au Japon

ou en Espagne”

, souligne

la néphrologue. En

effet, il est possible

de vivre tout à fait

no rma l emen t

avec un seul rein et la loi permet, sous

certaines conditions, d’en donner un à

un proche. Pour l’heure, seuls les reins

et les cornées sont prélevés et greffés à

La Réunion.

“IL Faut ParLEr Du Don”

Les autres organes et tissus ont “une

durée de vie” trop courte. Mais la

greffe cardiaque fait également par-

tie des projets. Reste à convaincre

une population qui refuse le don plus

qu’en Métropole (38 % de refus contre

33,5 % en Métropole).

“Le travail de

pédagogie est immense,

souligne le

docteur Gouiry.

Il faut communiquer,

parler du don, changer l’image que

la population se fait du prélèvement.

Mais qui est contre le fait de recevoir ?

Notre système de santé égalitaire est le

plus beau du monde. Il ne faut pas le

perdre.”

•••

6 chirurgiens habilités

en 2010, suite à plusieurs erreurs

médicales, l’activité de transplantation

rénale est suspendue à La Réunion.

elle reprend en novembre 2011 après

14 mois de travail visant à renforcer les

équipes médico-chirurgicales et réviser

les procédures de prises en charges. Le

docteur Marc Gigante, fort d’une acti-

vité en transplantation rénale reconnue,

est recruté en 2011 comme chef du

service d’urologie. Il devient professeur

des universités praticien hospitalier en

2014. Aujourd’hui, 6 chirurgiens sont

habilités à pratiquer la greffe rénale à

La Réunion.