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novembre - décembre 2016

anform !

69

L

es autotests de dépis-

tage de l’infection par le

VIH sont des Trod, tests

rapides

d’orientation

diagnostique. La personne réalise

le prélèvement et l’interprétation.

Autrement dit, s’il renseigne effi-

cacement, le Trod ne dispense pas

d’un test classique en laboratoire

d’analyses de biologie médicale

pour confirmation du diagnostic.

Bien lire la notice

On peut réaliser ce test en se pi-

quant le bout du doigt pour recueil-

lir une goutte de sang ou avec du

fluide gingival. Le liquide prélevé

est déposé sur le dispositif et doit

entraîner une réaction colorée en

moins de 30 min. Un point ou une

bande de contrôle coloré apparaît.

Si ce n’est pas le cas, c’est que le

test a été mal réalisé et son inter-

prétation est remise en cause. Il

est donc important de respecter

scrupuleusement les indications

de la notice. D’autant que, comme

l’explique Tristan Komorn, docteur

en pharmacie,

“il ne faut pas sous-

estimer la charge émotionnelle

•••

L’autotest de dépistage du VIH a été lancé le

15 septembre 2015. Délivré en pharmacie sans

ordonnance, il permet d’avoir une réponse rapide. Mais

son utilisation nécessite quelques précautions, d’autant

que le patient est généralement seul face à lui-même.

L’entourage, les associations, mais aussi les pharmaciens

ont leur rôle à jouer…

Par Anne de Tarragon

qu’il peut y avoir pour la personne

au moment de faire le test et évi-

ter qu’une mauvaise manipulation

ne soit cause d’un test non valide”

.

Une formation a été organisée par

la coordination régionale de lutte

contre le VIH (Corevih) à l’intention

des pharmaciens. Quant à l’accom-

pagnement à mettre en place, il est

laissé à leur discrétion. “

L’autotest

est une méthode fiable,

précise

Tristan Komorn,

mais ce n’est pas

la méthode de référence qui est

l’analyse sanguine pratiquée au

laboratoire d’analyses. Au sein de

la pharmacie, nous avons mis en

place un protocole pour recevoir les

patients, dans un espace de confi-

dentialité. Nous leur présentons

tous les éléments du kit et nous

lisons avec euxtoute la notice.”

Accompagner

le patient

Le test ne pourra pas être utilisé

de manière fiable dans certaines

conditions. Voilà pourquoi

“il est

primordial de questionner le patient

sur sa prise de risque,

poursuit le

docteur Komorn.

De quand date la

“Un premier

bilan montre

que les autotests

touchent une

population qui

ne se serait

pas dépistée

autrement.”