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mai - juin 2016

anform !

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nutrition

côté frais et pétillant. Ces qualités

font du kombucha, dans la concep-

tion des médecines ancestrales,

une sorte de boisson miracle ca-

pable de soulager, voire guérir, un

panel d’indispositions et maladies

humaines. Appelé “petite mère ja-

ponaise”, “champignon des héros”

ou “champignon de longue vie”, le

kombucha permettrait au corps de

mieux gérer des affections telles

que les œdèmes, l’artériosclérose,

la goutte, la paresse intestinale en

améliorant l’état général de la flore

intestinale, les calculs, l’hyperten-

sion. Son action favorise aussi la

régénération, la récupération après

l’effort, la détoxification, la lutte

contre les maladies intestinales ou

encore l’épuration cellulaire.

AVEC MODÉRATION

Mais l’avis des médecins est plus

nuancé. Il n’existe pas d’études

sérieuses et ciblées capables d’ex-

pliquer et de déterminer clairement

l’impact du kombucha sur le corps.

La boisson n’est pas àproprement

parler un médicament. Sa consom-

mation s’inscrit dans une hygiène

de vie globale. Elle entre pleinement

dans la conception de la médecine

orientale qui est en grande partie

préventive face à une médecine

occidentale curative. Sa consom-

mation (qui doit rester raisonnable)

donne au corps les clés néces-

saires pour résister aux attaques

extérieures. Aussi, cette boisson

s ’i n s -

crit dans

un contexte

de vie particulier,

sain, dépourvu d’excès ou

d’addictions. Le kombucha n’est

pas forcément compatible avec

tous les organismes. Son inges-

tion entraîne l’apport de nouvelles

bactéries. Par conséquent, selon

les métabolismes, elles peuvent

être très bien ou très mal vécue par

la flore intestinale qui contient à

elle seule 10 fois plus de cellules

que le reste du corps, et qui pro-

duit des hormones telles que la

sérotonine nécessaire à la bonne

marche du cerveau. Les études

n’ont pas déterminé la manière

dont la consommation du kombu-

cha modifie l’écologie de la flore

bactérienne intestinale et la na-

ture positive ou négative de cette

transformation. Dans ce cadre,

sa préparation à la maison doit

être encadrée par les plus strictes

mesures d’hygiène afin d’éviter

les proliférations bactériennes non

contrôlées. C’est un vrai travail de

chimiste qui requiert une attention

particulière en matière de propreté,

de conservation et de température

des éléments.

© iStockphoto

Vitamines

b1, b2, b3, b6, b9, b12, c, D,

E et k.

Minéraux

Fer, zinc, potassium, magné-

sium, manganèse, cuivre,

calcium…

Enzymes

nvertase, amylase, catalase,

saccharase, protéase…

Acides organiques

acide gluconique, acide

glucuronique, acide lactique,

acide acétique, acide carbo-

nique, acide tartrique, acide

citrique…

Autres

Levures, polysaccharides

(sucres complexes), acides

aminés, polyphénols, flavones,

isoflavones, alcool…

Un cocktail de nutriments