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janvier - février 2015

anform !

59

ma

santé

contre une autre molécule, l'antigène.

Il est dit “monoclonal” lorsqu’il est

produit de façon industrielle, par une

seule lignée de cellules (le clone). Ces

molécules d’intérêt thérapeutique,

dont la production ne cesse d’aug-

menter depuis 2000, permettent le

traitement de pathologies pour les-

quelles il n’y avait jusqu’alors pas de

soin. Les anticorps monoclonaux ont

permis les toutes premières thérapies

ciblées. Notamment, ils ont pris une

place importante dansle traitementde

laleucémie et ducancer ducôlon. Ils

interviennent également dans le trai-

tement de maladies auto-immunes,

comme la sclérose en plaques. Leur

efficacitéaaussi étédémontrée dans

le traitement de maladies rares ou

infectieuses.

UN ESPOIR

POUR LES GREFFES

L’éventail des nouvelles possibilités

offertes par le génie génétique est

très prometteur. Notamment pour les

greffes. En effet, dans beaucoup de

casde déficiencesd’organes, lagreffe

est le seul moyen de survie. Cepen-

dant, il n’yamondialement pas assez

de donneurs. Laxénogreffe représente

donc une option intéressante.

Il s’agit de l’utilisation d’organes et

de tissus animaux pour sauver des

humains. Par latransgénèse, les cher-

cheurs espèrent supprimer tout risque

de rejet. L’idée est de transférer des

gènes humains àdes porcs afinqu’ils

produisent des organes qui pourraient

être ensuite transplantés aux hu-

mains. De telles opérations semblent

appartenir à la science-fiction mais

des recherches sont bel

et bien en cours. Une

équipe américaine du

Maryland a publié, en

juin2014, des résultats

confortant la xénotrans-

plantation cardiaque. Le génie

génétique apparaît sous un

autre jour lorsqu’il est lié au

progrèsmédical.Bienévidem-

ment, les scientifiques se

heurtent sans cesse àla

complexité du monde

vivant. Sans oublier les

inquiétudes soulevées

inévitablement lorsque

l’on touche la source

même de lavie : l’ADN.

Des moustiques OGM contre la dengue

en juillet 2014, le gouvernement brésilien a autorisé le premier

élevage à grande échelle de moustiques génétiquement modi-

fiés pour lutter contre la dengue. ces insectes mutants sont

une souche d’

Aedes aegypti

modifiée génétiquement pour

être dépendante d’un antibiotique, la tétracycline. seuls les

mâles sont relâchés. ils sont ensuite censés s’accoupler dans la

nature avec les femelles “sauvages”. elles donneront naissance

à des larves qui, privées de l’antibiotique, n’auront que 3 % de

chances de survie. ces manipulations suscitent la controverse

et l’opposition de nombreuses oNG.