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anform !
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novembre - décembre 2014
Dossier
Valérie, 38 ans,
accro au shopping
“À force, je me suis
retrouvée en interdit
bancaire.”
“J’étais une accro du shopping, plus
précisément des chaussures. Si je passais
devant un magasin et que je flashais
sur une paire, je la voulais tout de suite,
même si je n’avais pas d’argent. C’était
compulsif. En rentrant chez moi, j’avais
ensuite un sentiment de culpabilité mais
la satisfaction d’avoir une nouvelle paire
de chaussures. Une fois, en vacances à
Paris, je n’ai pas pu résister à une paire
de Karl Lagerfeld soldée à 450 euros.
Une œuvre d’art que j’ai portée 2 fois
dans ma vie ! Ça m’a mise à découvert.
Àforce, je me suis retrouvée en interdit
bancaire. Aujourd’hui, je n’ai plus droit au
découvert. Finalement, tous ces pro-
blèmes bancaires m’ont vraiment calmée.
Aujourd’hui, je ferme les yeuxdevant les
boutiques. J’ai parfois des sueurs froides.
Surtout pendant les soldes.”
L’AVIS DE LA PSY
“Même si c'est bien le même mécanisme qui est
à l’œuvre, on est loin de l'addiction à un produit
car, ici, il n'y a pas d'impact au plan physique et
cognitif. Valérie agit avec un certain degré de
conscience et en toute liberté ; toutefois on voit
bien qu'une part d'elle-même la pousse à agir
malgré elle et la met quand même en danger.
Et si elle a trouvé la solution “extérieurement”
à son problème, son interdiction bancaire, elle
n'en reste pas moins vulnérable à l'intérieur.
Pour preuve, ses sueurs froides”.
© ISTOCKPHOTO