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anform !
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janvier - février 2017
Aux Antilles-Guyane,
les Établissements
français du sang
multiplient les
appels aux dons
et les campagnes
de terrain, sans
jamais parvenir à
l’autosuffisance. Les
donneurs ne sont
pas assez nombreux.
Pourquoi ?
Par PrisCiLLa roMain et Msr
C
haque année, laMar-
tinique aurait besoin
de 3 000 nouveaux
donneurs de sang.
“Nous prélevons en moyenne
11 000 dons par an. Mais il nous
en faudrait 14 000. 1 produit
sur 5 provient donc de la solidarité
nationale. Nous ne sommes pas
autosuffisants malgré nos collectes
quotidiennes durant la semaine et
2 week-ends par mois”,
regrette
Richard Mindeau, responsable
communication et marketing de
l’établissement français du sang
de la Martinique (EFS). En Guade-
loupe et en Guyane, la situation
est plus grave encore. En 2015,
l’EFS Guadeloupe a enregistré
7 869 dons et en a consommé un
peu plus de 11 000. C’est l’un des
départements qui donne le moins.
Ma
sante
Don du sang :
levons les tabous !
Piqûre de rappel
Et en Guyane, depuis avril 2005,
un arrêté préfectoral a mis fin à la
collecte de sang sur le territoire,
suite à la présence de la maladie
de Chagas*.
SanG RaRe
Si la question des stocks est plutôt
quantitative en Martinique, elle est
aussi qualitative en Guadeloupe et
en Guyane qui manquent davan-
tage de sang prélevé localement.
Il faut régulièrement faire venir du
sang de l’Hexagone. Cette solution
laisse à désirer en raison du temps
de transport (jusqu’à 48 h) et de
la problématique du sang rare.
Chez nous, il y a énormément de
sang rare, de sous-types.
“Quand
on parle de groupes sanguins à
la majorité de la population, elle
réduit la notion au système ABO
EN
CHIFFRES
4 %
Si 90 % des Français reconnaissent
la nécessité de donner leur sang,
seuls 4% de ceux qui sont
en âge de donner le font
réellement.Localement,
les chiffres sont
du même ordre.
© IsTOCKPhOTO