Previous Page  26 / 64 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 26 / 64 Next Page
Page Background

26

anform !

janvier - février 2017

des biberons plastiques. Mais la

France ne l’a appliquée qu’à par-

tir de 2014 et les industriels l’ont

remplacé par le bisphénol S ou F

dont les études d’innocuité ne sont

pas encore sorties… Si le BPAest

au contact des aliments, il diffuse

à l’intérieur de ceux-ci. C’est cette

pellicule blanche qui empêche la

rouille à l’intérieur des canettes. On

le trouve aussi dans les emballages

de pop-corn, les glaces en boîtes,

les couvercles métalliques et les

plats préparés. Si vous chauffez

ces plats au micro-onde, la chaleur

fait pénétrer les substances dans

l’aliment. Sans parler du petit élec-

troménager en plastique ! Blender,

cuisson vapeur et autres. Surtout si

vous y mettez des aliments chauds

ou les faites chauffer dedans.

L’interdiction de l’utilisation du

BPA dans les conserves a

enfin été votée en 2015mais

ne concerne pas les

stocks en cours. Donc,

prudence jusqu’en

2020 (date de la

DLUO)! Et aucune di-

rective n’a été appli-

quée aux équipe-

ments industriels

de

fabrication…

Sans compter la

pollution par le

plastique de l’eau

distribuée dans les fontaines en

polycarbonate à disposition dans

les lieux publics. Ni les phtalates

retrouvés dans les films alimen-

taires qui imprègnent les aliments

emballés. Et si en plus vous les

mettez à réchauffer au micro-onde,

vous augmentez le risque.

les pesticides contenus

dans l’alimentation

Les principaux polluants PE sont les

pesticides et les engrais qui restent

sur la peau des fruits et légumes,

et augmentés par le nombre de

traitements après récolte. 62 %

des fruits, 37 % des céréales et

30 % des légumes sont contami-

nés. Le fruit qui en reçoit le plus

est la pomme avec 36 traitements

en moyenne. Pour ne pas se faire

épingler, certains agriculteurs

jouent avec les doses en alternant

les pesticides. Ils sont donc dans la

norme, mais “l’effet cocktail” sera

présent sur l’organisme humain.

Donc, épluchez vos pommes ! Sans

parler des poissons, des œufs ou

de la viande où l’on retrouve du

PCB (biphénilpolychloré), produit

lubrifiant des pompes, turbines,

radiateurs électriques. Il est aussi

présent dans certaines peintures et

adhésifs qui ont été relâchés dans

la nature. Ou bien la dioxine issue

des incinérateurs de déchets qui

retombe sur les prairies et passe

•••

dans le corps des animaux que l’on

mange. On en a découvert dans le

lait maternel !

Que FaiRe ?

La bonne nouvelle, c’est que les

modifications épigénétiques sont ré-

versibles. Si nous prenons la précau-

tion de les limiter dans notre alimen-

tation, l’obésité ainsi déclenchée

sera réversible. Quelques mesures

simples peuvent limiter l’exposition.

• D’abord,

mangez le plus pos-

sible de produits frais ou sur-

gelés et de saison,

appartenant

au label Bio qui évite les engrais

de synthèse, les OGMet les pesti-

cides.

Évitez les plats préparés

et les pizzas à

réchauffer au

micro-onde.

Bannissez les

canettes et

les conserves

en

boîtes

.

Choisissez les

emballages

en verre. Pour

l’eau en bou-

teille, préfé-

rez un filtre

à mettre sur

votre robinet. Pour

les biberons, préférez le verre ou

l’inox !