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mars - avril 2016

Dossier

Désensibilisation

“La haute autorité de santé a

validé ce traitement pour 4 aller-

gènes : les acariens, les pollens, un

type de moisissure (Alternaria), et les

venins d’hyménoptères (abeille, frelon

et guêpe). Des études sont encore

en cours pour démontrer son efficacité aux poils et squames

de chat.

Ce traitement n’entraîne pas une guérison définitive,

mais permet une réduction,un espacement,voire une dispari-

tion totale des symptômes cliniques pendant 10 à 15 ans.”

La

désensibilisation est réalisée par injection sous-cutanée ou

par prise sublinguale (comprimés, gouttes). Elle consiste à

habituer progressivement l’organisme àl’allergène en cause.

La durée d’une désensibilisation est de 3 à5 ans selon les

allergènes et les patients. Cela peut concerner aussi les

allergies alimentaires.

“Actuellement, sont mis en place dans

des services hospitaliers d’allergologie, des “inductions de

tolérance par voie orale”. Ce traitement consiste à introduire

de très faibles doses de l’aliment responsable de

l’allergie, puis à les augmenter progressivement.

Ces protocoles ne sont pas encore validés, mais

se font couramment dans les services hospitaliers

spécialisés en allergologie alimentaire”

, détaille

la spécialiste.

©ISTOCK

Agir sur

les symptômes

Selon le type d’allergie, le médecin

peut proposer divers médicaments

qui vont stabiliser, diminuer ou

faire disparaître les symptômes

allergiques.

La rhinite allergique,

par exemple, est souvent amélio-

rée, selon son intensité, par des

antihistaminiques.

La conjonctivite

allergique et l’urticaire

également.

Ces traitements sont parfois asso-

ciés àdes collyres anti-allergiques,

dans le cas de la conjonctivite, et

des

“corticoïdes oraux, lorsqu’il y

a des œdèmes du visage et des

lèvres”,

explique Monique Gouran-

ton.

La crise aiguëde l’asthme

sera

traitée avec des bronchodilatateurs

qui dilatent les bronches et les

bronchioles (ramifications des

bronches). Un traitement de fond,

avec des corticoïdes (anti-inflam-

matoires) inhalés, peut être prescrit

selon la fréquence et l’intensité des

crises. En cas de

choc anaphy-

lactique,

l’adrénaline, injectée

en intramusculaire, reste le seul

traitement.

“La rhinite allergique est souvent

améliorée, selon son intensité, par

des antihistaminiques.”