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anform !
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novembre - décembre 2015
© ISTocKPHoTo
le pubis de leur partenaire. Cela
provoque une tension extrême qui
favorise rapidement la survenue de
la décharge. L’excitation sexuelle,
souvent vécue dans une injonction
de performance, se traduit par une
quête de sensation dans des mou-
vements rapides. Cela est bien diffé-
rent de la volupté.
La vitesse est donc
à proscrire ?
En réalité, il faut varier. Si la vitesse
est nécessaire à la montée de l’exci-
tation sexuelle (puisqu’elle entraîne
le corps vers une augmentation de
son tonus musculaire) comme toute
mélodie, c’est la variation des notes
et des rythmes qui rend la musique
digne d’intérêt !
D’autres critères peuvent-
ils freiner le plaisir ?
La croyance selon laquelle l’homme
doit donner du plaisir à sa partenaire
ne favorise pas les choses. Il vit ce
moment avec une anxiété de per-
formance à l’idée de ne pas être à
la hauteur. On est loin de la notion
de plaisir ! C’est une pensée qui
déresponsabilise les femmes quant
à leurs besoins sexuels et leur capa-
cité à agir. La sexualité est une res-
ponsabilité conjointe, dans laquelle
ni le coq tout puissant ni la poule
passive et critique n’ont de place.
Malheureusement, la consomma-
tion excessive de pornographie, où
la représentation de la sexualité est
extrêmement codifiée, fait passer
un message différent. En l’absence
d’une réelle éducation à la sexuali-
té, ces films font office de référence.
•••
“Mesdames,
prenez bien
conscience
de vos ressentis
génitaux,
en vous aidant
de la respiration.”
bien-être