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novembre - décembre 2015
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Zoom
Pourquoi faire
un fond d’œil ?
Devenu quasi
systématique lors
de la visite chez
l’ophtalmologue,
l’examen du fond de
l’œil est un moyen
ultra-efficace pour
dépister presque
toutes les maladies de
l’œil. Explications avec
le docteur Laurent
Friser, ophtalmologue.
PAR ASTRID BOURDAIS
Qu’est-ce qu’on observe ?
L’examen du fond de l’œil permet
d’observer la rétine et ses vaisseaux,
le nerf optique et la macula.C’est un
examen complètement indolore qui
dure quelques minutes le plus sou-
vent, parfois un peu plus lorsqu’on
utilise des collyres pour dilater la
pupille. Les collyres “mydriatiques”
permettent d’éviter à la pupille de
se resserrer par réflexe lorsqu’elle
est exposée à la lumière et offre au
médecin une vision plus large de la
rétine. Chez les enfants, on utilise
un autre collyre afin d’empêcher
l’accommodation spontanée qui
perturbe l’examen.
À quoi ça sert ?
Le fond d’œil permet de dépister
de nombreuses maladies : la dégé-
nérescence maculaire liée à l’âge
(DMLA), les glaucomes (maladie
du nerf optique parfois liée à une
pression intraoculaire élevée), les
mélanomes choroïdiens (la cho-
roïde est l’une des couches de la
paroi du globe oculaire), les autres
pathologies du nerf optique comme
l’œdème papillaire (accumulation
d’eau au début du nerf optique) et
les pathologies vasculaires (occlu-
sions artérielles ou veineuses). Le
fond de l’œil permet également
d’apprécier les répercussions du
diabète et de l’hypertension arté-
rielle qui peuvent affecter durable-
ment la vision et même provoquer
la cécité.
À quelle fréquence ?
Il n’y a pas de contre-indication à
l’examen du fond de l’œil dilaté
(sauf pour les personnes présen-
tant un angle étroit entre la cornée
et l’iris appelé angle irido-cornéen
et celles présentant des allergies
importantes aux collyres mydria-
tiques). L’ophtalmologue le pratique
donc presque à chaque examen.Les
personnes n’ayant pas d’antécédent
particulier ni de symptôme devraient
consulter tous les 2 ans. Le dépis-
tage précoce des maladies de l’œil
permet presque toujours d’éviter les
complications irréversibles.
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