

mai - juin 2015
•
anform !
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La pilule à avaler
Comment lui faire prendre
son médicament ?
Vous éprouvez
parfois des difficultés
pour faire avaler un
médicament à votre
bébé ? Quelques
gestes simples
vous permettront
de le soigner sans
encombre.
PAR CORINNE DAUNAR
C
ommencez par pré-
parer votre enfant en
le rassurant. Soyez
calme, parlez-lui, afin
de l’apaiser. Les plus petits seront
très sensibles à l’environnement et
à votre propre anxiété. Installez-le
dans le creux de votre bras et ber-
cez-le un moment. Les plus grands,
assis sur vos genoux, éviteront les
incidents. Jusqu’à 1 an, pipettes ou
seringues graduées (sans aiguilles)
seront les plus pratiques. Mais atten-
tion, précise Claude Marie-Joseph,
pharmacien :
“Elles ne sont en au-
cun cas interchangeables. Chaque
pipette a son médicament avec une
graduation spécifique.”
N’oubliez
pas de l’asseoir afin de favoriser la
déglutition et d'éviter les “étrangle-
ments”. Les médicaments liquides
ou pâteux sont, en général, faciles
à ingurgiter. Les tétines de biberon
adaptées à l’administration des
soins sont préférables aux cuillères,
souvent trop grosses pour la bouche
d’un nourrisson, tandis que la suc-
cion familière le calmera.
SOIN DES YEUX,
DES OREILLES
“Les traitements plus délicats à admi-
nistrer en appelleront à votre calme et
à quelques techniques élémentaires
afin de ne pas blesser votre tout-petit.
Pour les oreilles, penchez sa tête, ti-
rez doucement le lobe pour une meil-
leure vision du conduit, et appliquez
les gouttes. N’oubliez pas de main-
tenir la position quelques minutes
pour laisser diffuser le produit. Pour
les yeux, qu’il s’agisse de gouttes ou
de pommade, la démarche est simi-
laire. Installez confortablement mais
© ISTOCK
fermement le nourrisson, abaissez
la paupière du bas et apposer, en
évitant tout contact entre le tube et
l’œil ou les cils. Laissez-le cligner des
yeux pour une bonne répartition du
médicament.”
explique le Dr Franck
Masse. Avec les plus grands, soyez
ingénieux, voire joueurs ! Avec l’aval
de votre pharmacien, choisissez des
aliments ne pouvant altérer l’effica-
cité de la préparation. Par exemple,
une purée aux saveurs fruitées (ana-
nas, goyave, banane…) pourra atté-
nuer l’amertume d’un médicament.
Un petit dessert glacé endort les
papilles et estompe le mauvais goût
du remède, en garantissant quelques
jolis sourires. Responsabilisez-le,
comptez avec lui les doses adminis-
trées. Le faire participer à la prise du
traitement lui rendra “l’épreuve” plus
douce.
nos
enfants