

mai - juin 2015
•
anform !
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bien-être
bois bandé est un arbre d’Amazonie
appelé muirapuama. Ce petit arbre
aux racines aphrodisiaques a une
renommée qui s’étend jusqu’au
Sud du Brésil. Les Créoles guyanais
utilisent l’écorce et la racine des
jeunes pieds macérées dans du
rhum.Audébut du XX
e
siècle, la répu-
tation de cet arbre a atteint l’Europe
et il fut inscrit dans la pharmacopée
anglaise contre l’impuissance sous
le nom de
“potent tree”
. Son nom
amérindien,
“wilapilata”
, signifie
“
arbre pour bander dur”
.On ne peut
pas faire plus explicite ! Des gélules
de poudre de racine sont proposées
à la vente sur internet. Ses propriétés
anti-oxydantes, antiradicalaires, neu-
roprotectrices et anti-inflammatoires
sont reconnues scientifiquement et
aucune toxicité n’est décrite.
LE BOIS BANDÉ
Saviez-vous qu’il n’existe pas
un mais plusieurs bois bandés,
différents selon les régions ? Mis
à macérer dans du rhum, les bois
bandés sont le plus souvent asso-
ciés à d’autres plantes toniques :
racines de gingembre, de safran-
pays, de sensitive, noix de muscade,
noix de kola, graine de mirobolan,
clou de girofle… En Guyane, le
© FUSE
Écorce antillaise
Sur les marchés
antillais, les bouteilles
du fameux bois
bandé renferment
du
Richeria grandis.
L’écorce de ce bel
arbre antillais aussi
appelé bois d’homme
est mise à macérer
dans du rhum
agricole. Les effets
de ce rhum d’amour,
dont la réputation
a traversé l’océan,
seraient radicaux chez
l’homme comme chez
la femme !