

Pas 1, 2, 3 :
respirez
Pas 4 :
bloquez
Pas 8 :
bloquez
Pas 5, 6, 7 :
expirez
La marche afghane
126
anform !
•
janvier - février 2016
forme
•••
© ISTOCKPHOTO
musculaire ou articulaire. C’est
l’idéal pour tous les publics, notam-
ment les seniors et les personnes
en convalescence. Cette marche
sollicite 80 % des muscles car on
passe de bipède à quadripède,et les
bâtons répartissent l’effort globale-
ment sur tout le corps.
La marche afghane
ne manque pas de souffle
C’est sans doute la meilleure façon
de marcher ! Cette technique ances-
trale, qui synchronise le pas et le
souffle, est l’héritage des carava-
niers afghans dont l’endurance in-
croyable a été étudiée par Edouard
Stiegler (lire son livre : Régénération
par la marche afghane).
“Une ins-
piration sur trois pas, apnée sur un
pas, et expiration sur les trois pas
suivants avec ànouveau apnée sur
le dernier pas”
, explique le Dr Rémy
Mamias,médecin généraliste.
“Cette
méthode provoque une meilleure
oxygénation sanguine. Ce qui per-
met de soutenir de gros efforts… Un
temps d’adaptation est nécessaire
mais,en trekking,elle est bien utile.”
Pour la comprendre dans le détail,
la marche afghane inverse la prio-
rité. C’est la respiration qui induit le
rythme de la marche et non l'inverse
comme dans tous les autres sports
en aérobie. Le résultat est double.
Au niveau du cœur, l'oxygénation
renforcée et le contrôle du rythme
de respiration permettent une réduc-
tion de la fréquence cardiaque. Au
niveau respiratoire, les cycles longs
(on peut passer de 4/4 à 5/5 ou
6/6) sollicitent le diaphragme et les
muscles intercostaux. Cet exercice
aboutit, séance après séance, à une
augmentation de la capacité pul-
monaire. Et même à une réduction
du stress, car compter se révèle très
apaisant pour le mental.