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anform !
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janvier - février 2016
forme
Arts martiaux :
maîtriser son corps et son esprit
Pour canaliser et évacuer un trop-plein d’énergie
tout en consolidant sa confiance en soi,rien de tel
que les arts martiaux.“
Quand on court ou qu’on
tape, la colère ou le stress ne s’évacuent qu’en
surface”
, explique Xavier Dutaud, enseignant en
aïkido.
“Apprendre àmaîtriser ses émotions par le
corps (c’est un des objectifs des arts martiaux)est
un travail plus difficile.Plus long,mais plus profond.
Il ne faut pas aller contre l’énergie, mais avec.
”
Bref, on attaque mieux la colère ou la frustration
avec l’empathie, la patience et l’indulgence.
Yoga, pilates :
rester zen !
Selon son âge et sa forme, on ne donne pas la
même définition au mot“défouler”.Une fois passé
le cap de la quarantaine, Karine a opté pour le
pilates, pour conjuguer zen, souplesse et défoule-
ment.
“On ne dirait pas,mais 1heure de pilates,ça
répare tout. Avant, je courais et je jouais au bad-
minton. Mais j’ai fini par me faire mal aux genoux.
Et puis, surtout,ça ne me défoulait que physique-
ment.Jecontournais les problèmes en transpirant,
mais au bout du compte, une fois douchée, il me
manquait quelque chose.”
Ce petit calme inté-
rieur qui réunit l’esprit sain dans le corps sain.
3 QUESTIONS À…
Thierry Drevon,
médecin du sport
Pratiquer un sport pour se défouler,
est-ce un bon objectif ?
Historiquement le défoulement n'est pas la pre-
mière utilité du sport, car le travail physique des
siècles précédents était déjà un bon défouloir !
Aujourd’hui, c'est devenu l'un des objectifs. Ce
défoulement peut être lié au simple plaisir, ou
apporter une réponse à un stress, ou encore
permettre d’évacuer de la colère.
Lesquels vous paraissent le plus à même
de "vider la tête" ?
Tous les sports sont à même de vider la tête,
soit parce qu'ils demandent de la concentration
(sports d'adresse, sports collectifs), soit parce
qu'ils exigent un gros effort physique (trail,
cyclisme… et bien sûr les sports de combat !).
Y a-t-il risque d’addiction ?
Oui, dans la pratique sportive intense, il y a une
forme de dépendance physique (endorphines....)
et psychologique (si je ne fais pas mon sport,
ça ne va pas !) tout à fait comparable aux autres
formes d'addiction avec des véritables syn-
dromes de manque en cas d'arrêt prolongé.
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