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janvier - février 2015

anform !

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D

epuis le mois d'octobre

2014, toutes les études

sur l'effet des médica-

ments financées par le

ministère de laSantéaméricain(NIH)

doivent prendre en compte le sexe

de leur objet d'étude.

“Nous nous

sommes rendu compte que le sexe

est important,

explique Janine Clay-

ton,duNIH.

Aujourd'hui,la plupart des

recherches sur les maladies se font à

partir de cellules masculines,ou chez

des animaux mâles. En agissant ain-

si, on conçoit une médecine mieux

adaptée aux organismes masculins.

Or, les maladies n'affectent pas les

hommes et les femmes de la même

manière.”

RISQUES

CARDIOVASCULAIRES

Certes, on s'en doutait, une femme

n'est pas un homme. En plus des

différences anatomiques évidentes,

les femmes et les hommes ne pro-

duisent pas les mêmes hormones.

Mais les différences vont beaucoup

plus loin, puisque toutes nos cellules

ont un comportement dépendant

de leur genre. Ainsi, les cellules des

poumons des femmes sont beau-

coup plus sensibles aux cancéri-

gènes présents dans les cigarettes

que celles des hommes. Ànombre

de cigarettes égales, une fumeuse

aplus de risques de développer un

cancer du poumon qu'un fumeur...

L'exemple des maladies cardiovas-

culaires est criant. Ainsi, un homme

qui ressent une vive douleur àlapoi-

trine et au bras gauche évoque tout

de suite une attaque cardiaque, et

les secours adéquats sont vite appe-

lés.Mais chez les femmes, l'infarctus

peut prendre d'autres formes : nau-

sées, fatigue, etc. Beaucoupmoins

faciles à identifier ! Résultat, selon

une étude publiée par KhalidBarakat

du Royal Hospitals Trust à Londres,

elles arriveraient aux urgences

12,5 minutes plus tard que les

hommes. Enoutre, ellesne sontpas

examinées aussi rapidement. Elles

ne sont que 29 % àavoir un élec-

trocardiogramme en moins de

10 minutes, contre 38 % des

hommes. Les médicaments

n'ont pas non plus le même

impact sur un organisme fémi-

nin. Prenez l'aspirine, un classique

ma

santé

Dame de cœur

les femmes suc-

combent plus souvent

aux maladies cardio-

vasculaires que les

hommes. si 43 % des

hommes succombent

à des accidents car-

diaques, ceux-ci sont

fatals chez 55 % des

femmes. la fondation

recherche cardio-

vasculaire a lancé un

programme visant à

développer des traite-

ments spécifiquement

adaptés aux femmes.

Un programme

baptisé

“le cœur des

femmes”.

•••

© istockphoto ; JUpiteriMaGes