

janvier - février 2015
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anform !
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calculé que les femmes avaient un
risque de ressentir des effets secon-
daires 50 % supérieur à celui des
hommes...
NOUVELLES EXIGENCES
Le cas des vaccins est révélateur. Le
système immunitaire fémininproduit
plus d'anticorps pour une même
dose de vaccin, si bien qu'elles se-
raient immunisées avec lamoitiéde
ladose nécessaire pour un homme.
Qu'il s'agisse d'un vaccin contre la
grippe oularougeole, elles souffrent
plus souvent d'effets secondaires, in-
flammations, fièvres, fatigue... Même
constat du côté des psychotropes.
Leur organisme les élimine plus
lentement. En 2013, l'Agence amé-
ricaine du médicament alertait les
femmes sur leur usage du zolpidem
(Stilnox). 8 h après le traitement, la
molécule circule encore dans leur
sang, et affecte donc leur vigilance.
Heureusement, les chercheurs et les
médecins ont commencé àprendre
conscience de cette inégalité. De
plus en plus de revues scientifiques
dans lesquelles sont publiés les
résultats des essais cliniques exigent
qu'ils prennent en compte le sexe
de leurs cobayes, qu'il s'agisse de
cellules, d'animaux oud'humains. À
l'heure où l'on parle de développer
des médicaments personnalisés, il
est temps de prendre encompte une
desdiversités lesplus fondamentales
de l'espèce humaine : le sexe.
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