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anform !

n

mars - avril 2011

Soleil + citron =

phytophotodermatoses

Les contacts avec les plantes, puis

le soleil, peuvent aussi entraîner

l’apparition de taches brunes sur la

peau.

“C’est ce que l’on appelle les

phytophotodermatoses : des taches

parfois assez impressionnantes et qui

apparaissent au soleil”.

Le citron, la

bergamote, le céleri ou le persil peuvent

entraîner ce type de réactions.

“Ces

taches disparaissent en quelques

semaines à quelques mois, mais elles

motivent certaines consultations”.

on le retrouve plutôt en été.

Précisons toutefois que “lota”

est le terme utilisé en Mar-

tinique pour désigner une

mycose cutanée superficielle

dont le vrai nom est  pityriasis

versicolor”.

Ce champignon,

peu contagieux, se développe

“chez certaines personnes et

dans certaines conditions –de

fatigue ou de stress notam-

ment, avec une modification

du pH de la peau”.

Selon la

spécialiste, le lota disparaît

assez rapidement avec un

traitement

antimycosique

local : crèmes ou gels-douche

contre les champignons.

“Mais il a une furieuse ten-

dance à récidiver”.

Dartres, surtout

les enfants

Autre cause très fréquente de

taches plus pâles de la peau

aux Antilles, surtout chez les

enfants, les dartres ou eczé-

matides achromiques.

“Ces

taches surviennent souvent

sur les joues et les bras dans

un contexte de peau sèche et

parfois d'eczéma associé”

. Les

remèdes ?

“Une bonne hy-

dratation de la peau par des

crèmes émollientes ou à base

de cuivre ou de zinc, et l'usage

de savon doux. Ca permet

d'améliorer ce problème

bénin mais parfois tenace,

souvent pris à tort pour une

mycose et traité comme telle,

sans succès”.

Plus rare :

la tache de lèpre

“La lèpre peut aussi se mani-

fester par des taches plus pâles

que le reste de la peau”

, com-

plète la dermatologue.

“Bien

entendu, c’est beaucoup plus

rare. Mais ça peut vous venir

à l’esprit quand vous voyez

une tache de ce type qui ne

guérit pas avec le traitement

habituellement prescrit pour

soigner les champignons”.

Heureusement, de moins

en moins de cas de lèpre

sont détectés aux Antilles-

Guyane.

“Seulement

la

Caraïbe est une zone d’en-

démie. Et même si c’est de

moins en moins fréquent, on

en diagnostique régulière-

ment”.

La tache constitue le

premier symptôme visible de

la lèpre. La peau est insen-

sible à cet endroit.

Après

la cicatrisation,

l’hyper-

pigmentation

Autre facteur favorisant l’ap-

parition de taches cutanées,

la cicatrisation.

“Dès qu’il y a

une inflammation, quel que

soit le type de peau, il y a tou-

jours un risque qu’apparais-

sent des taches après la cicatri-

sation (plus brunes en général).

Ca s’appelle l’hyperpigmenta-

tion post inflammatoire”.

Une

piqûre d’insecte, un simple

bouton d’acné peuvent laisser

une tache brune sur l’épi-

derme.

“Ce phénomène est pro-

voqué par une fuite du pigment

dans les couches plus profondes

de la peau”.

Le Dr Saint-Cyr

suggère donc une précaution :

“Protéger la peau du soleil pour

ne pas accentuer ce phénomène

de pigmentation et ce, quelle

que soit la nature de l’inflam-

mation”. 

n

santé

ma