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anform !
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décembre - janvier 2017
logistiques, la gestion financière, les
relations avec l’Agence régionale de
santé et avec le ministère.”
Manao
est une manière de militer pour le
respect du choix des parents.
“Notre
rôle de sage-femme n'est pas de
décider à la place des parents,mais
de les accompagner en respectant
leur choix, tout en les mettant dans
un cadre sécuritaire. Moi, j'ai accou-
ché 2 fois par césarienne,ça n'a pas
été un choix. Si j'avais eu la possi-
bilité d'accoucher par voie basse,
je pense que j'aurais essayé. Mais
je ne suis pas certaine que j'aurais
accouché sans péridurale !”
Corps et âmes
Très engagée, la jeune femme est
bénévole de plusieurs associa-
tions, toutes en lien avec la famille
ou avec le monde de la santé. Que
ce soit au niveau du Réseau Vif
•••
qui prend en charge les violences
intrafamiliales, de ses engage-
ments au sein du collectif Maison
de naissance France, ou du Conseil
départemental de l'Ordre des
sages-femmes, Gwladys Laravine
ne ménage pas ses efforts :
“M'en-
gager et avoir l'impression que ça
sert à quelque chose, c'est ce qui
me permet d'avancer et de me lever
le matin. Les projets sont impor-
tants. Quand je crois en quelque
chose, je m'investis. Et il m'est très
difficile de faire machine arrière.
Ma place est plus dans la gestion
de projets. Une fois que les choses
sont établies, posées, et dans les
mains des gens de terrain qui font
bien les choses, je laisse la place.
Mon plaisir est d'avoir fait aboutir
un projet, de voir des gens heureux
de l'existence d'une structure et de
les voir s'y investir.”
À 39 ans, elle espère
progressivement pouvoir
lâcher certains de ses
engagements pour
accorder plus de temps à
sa famille :
“J'ai 2 enfants
de 9 et 7 ans. Je ne suis pas
assez disponible pour eux.
Je ne peux leur accorder
de temps que le week-
end. Ils ont heureusement
un papa très présent
qui s'occupe très bien
d'eux. Au niveau de notre
couple, mon mari et moi,
fonctionnons de la même
manière : on respecte ce
qu'aime l'autre. Il sait que
j'aime mon travail, moi,
qu'il aime le sport. Tant
que je lui permets de faire
ses entraînements, tout
le monde est content.
On a trouvé notre rythme
comme ça.”
Du temps, il
en faudrait aussi pour que
cette ancienne grande
sportive puisse reprendre
une activité physique. en
attendant, pour se vider
la tête et se détendre,
Gwladys laravine passe
parfois ses journées libres
à colorier des mandalas
anti-stress, à regarder des
séries télévisées en pyjama,
ou à dormir, en rêvant à de
nouveaux projets à mettre
en place... passion, quand
tu nous tiens !
SOS
temps libre
rencontre
© Sonia Delecourt