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anform !

décembre - janvier 2017

Gwladys Laravine,

à l'écoute des mamans

Elle a une énergie communicative, une passion sans bornes pour

son travail de sage-femme et son engagement associatif. Elle, c'est

Gwladys Laravine. Portrait.

Par Sonia Delecourt

•••

G

wladys Laravine est

sage-femme et bien

plus encore. Cadre du

pôle Femme-mère-

enfant à l'hôpital Gabriel Martin,

vice-présidente du Conseil dépar-

temental de l'Ordre des sages-

femmes, présidente de l'associa-

tion

Joie de naître

qui porte Manao

(Maison de naissance de l’ouest),

vice-présidente du Collectif mai-

son de naissance France, sa volon-

té de faire évoluer le monde de la

maternité semble insatiable.

“Des histoires

qui marquent”

Si tout ce qui touche à la naissance

n'a aujourd'hui plus de secret pour

elle, c'est pourtant un peu par

hasard qu'elle est entrée dans ce

milieu.

“Je voulais devenir profes-

seur de sport et, avec des amies,

je passais tous les concours qui se

présentaient. J'ai raté le concours

d'entrée au Staps, mais j'ai été

reçue première au concours de

sage-femme !”

C'est lorsqu'elle a

commencé à exercer, que la sage-

femme a vraiment aimé son métier.

“J'ai apprécié la relation à l'autre.

J'ai pris la mesure de ma place en

tant que sage-femme et de ce que

je pouvais apporter aux patientes

et aux couples. Ce qui est intéres-

sant dans ce métier, c'est qu'on

est vraiment actrice de la prise en

charge. On a un droit de prescrip-

tion, on n'est pas que de simples

exécutantes. Et cette liberté d'ac-

compagnement des couples me

donnait l'impression d'être utile. La

reconnaissance, on l'a des parents

quand on a des remerciements,

quand les gens vous reconnaissent

dans la rue. Il y a des histoires qui

vous marquent, et on prend goût à

cela.”

Rendre les gens heureux

Au bout de 3 ans, la sage-femme a

développé un eczéma de contact

à cause des produits hospitaliers.

Une réorientation s'imposait, et

une opportunité de devenir cadre

s'est présentée. Elle a encadré la

maternité de l'hôpital Gabriel Mar-

tin pendant 11 ans, et a ressenti

l'année dernière, le besoin de pas-

ser à autre chose. Étant également

sexologue, elle a accepté le poste

de coordinatrice du Centre d'édu-

cation prévention santé (centre de

santé sexuelle CeGIDD) et la ges-

tion de la Maison des adolescents.

Une mission de courte durée,

puisqu'elle vient d'intégrer le poste

de cadre du pôle Femme-mère-en-

fant,qui comprend le Centre d'édu-

cation prévention santé, le service

de gynécologie obstétrique, et tous

les services de pédiatrie : néonat,

nourrissons, enfants et la Maison

des adolescents.

“Mon plaisir est

de faire aboutir des projets et de

rendre les gens heureux.”

En avril

dernier, l’association

Joie de naître

a ouvert Manao, la Maison de nais-

sance de l'ouest. Une première

dans l'île.

“En tant que présidente

de l’association, je n’ai pas d’acti-

vité sage-femme au sein de Manao.

J’ai un rôle administratif. Je gère

avec les sages-femmes les aspects

rencontre