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anform !

juin - juillet 2016

écolo

éteintes, un projet européen appelé

Life +

a démarré en 2015 et doit durer

jusqu’en 2020. Il réunit les principaux

acteurs de la protection de ces espèces

(le Parc national, la Seor, l’Université,

l’Office national de la chasse et de la

faune sauvage et la brigade nature

Océan Indien) avec un objectif : dé-

velopper des outils de préservation

appropriés et innovants.

“Une étude

génétique est en cours,

explique Martin

Riethmuller.

Elle va nous permettre de

comprendre certaines choses.”

Depuis

quand la taille de la population a-t-

elle autant diminué ? L’échouage des

oiseaux concerne-t-il plus les mâles,

les femelles, ou les 2 indifféremment ?

A-t-on à faire à une seule lignée ou à

plusieurs sous-populations ?

“Nous ne

connaissons pratiquement rien du pé-

trel noir,

souligne le spécialiste.

Nous

avons pu l’observer récemment pour la

première fois dans le secteur de Grand

Bassin, grâce à des jumelles géother-

miques et nous avons des enregistre-

ments sonores. Mais c’est à peu près

tout. Nous n’avons trouvé aucun terrier

actif.”

Prédateurs

On en sait plus sur le pétrel de Barau, et

notamment sur les menaces qui pèsent

sur lui : les chats, les rats et la pollution

lumineuse.

“Les autres pétrels, très

communs dans le Pacifique, se repro-

duisent sur des îles inhabitées où ils

n’ont pas de prédateurs,

précise Martin

Riethmuller.

À La Réunion, l’homme

est arrivé avec des animaux, comme le

chat et le rat. Or, les pétrels n’ont pas

développé de stratégies d’évitement de

ces prédateurs.

” Le pétrel de Barau est

le seul oiseau marin au monde, avec le

pétrel d’Hawaï, à nicher à des altitudes

situées entre 2 300 et 2 900 mètres. On

trouve des terriers au Piton des Neiges,

auGros Morne et auGrand Bénard.Mal-

heureusement, à côté de ces terriers,

de nombreuses carcasses de chats et

de rats ont également été découvertes.

Preuves que ceux-ci sont maintenus à

ces altitudes en raison de la nourriture

facile qu’ils y trouvent, laissée par les

randonneurs tout au long de l’année.

10 chats peuvent manger 900 pétrels

en 1 an ! Et un pétrel ne pond qu’un

œuf par an… La pédagogie envers

les randonneurs est donc le meilleur

moyen de lutter contre la prolifération

des chats près des terriers de pétrels.

•••

© S. MiCHEL/pARC NAtiONAL DE DE LA REUNiON

Les pétrels confondent

le reflet des astres

avec celui des spots lumineux.