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anform !
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octobre - novembre 2015
une fois que je combats, me concen-
trer sur l’adversaire, sur ce qu’elle fait,
et de m’adapter pour que je puisse
gagner. On travaille sur plein de petits
axes.”
Une aide qui permet de mieux
aborder la compétition, mieux suppor-
ter le stress. “
Parmi les techniques, on
utilise notamment l’autosuggestion,
l’imagerie mentale et la relaxation.”
Et l’alimentation n’est pas en reste.
Émilie, qui est une grande gourmande
–
“j’adore tout ce qui est sucré ! Manger
des cookies, des glaces…”
– a décidé
de consulter une diététicienne suite à
sa blessure.
“Avant, je n’avais pas de
régime alimentaire particulier. Mais de-
puis que je me suis fait opérer, comme
je ne voulais pas prendre de poids, et
que je suis quelqu’un qui grossit dès
que je m’arrête, je me suis dit qu’il
fallait consulter. On a mis en place
un programme pour perdre du poids
et être mieux physiquement, plus en
muscles qu’avant. Du coup, j’ai un peu
maigri, ce qui me permet d’être encore
plus mobile sur le tatami, et en même
temps j’ai pris du physique.”
20 heures par semaine
“Vu que je suis quand même gour-
mande, elle me laissait deux plaisirs
dans la semaine, et selon les semaines,
au goûter, j’avais droit à un plaisir
quotidien. C’était aussi beaucoup axé
sur des protéines non grasses, de la
viande. Et pour les féculents, il fallait
privilégier le quinoa, mais j’avais aussi
le droit de manger des pâtes ou du riz.
Et beaucoup de légumes type haricots
blancs, flageolets, petits pois.”
Quant
aux entraînements, ils sont intenses,
environ 20 heures par semaine.
D’autant plus qu’Émilie, qui combat
dans la catégorie + 78 kg, s’entraîne
principalement avec les hommes.
“Le
lundi, c’est la journée des garçons
mais je m’entraîne le matin avec eux
dans des com-
bats. Le mardi
matin,
c’est
séance com-
mune
filles-
garçons mais
je reste avec
les
garçons.
L’intensité phy-
sique est plus
forte
qu’avec
les filles. Je
combats avec
des garçons qui
pèsent
autour
de 90 kg, plus
lourds que moi,
pour que juste-
ment je puisse
avoir cette at-
taque avec les
filles qui sont
dans ma caté-
gorie. Ensuite, je
fais de la technique personnalisée
avec mon entraîneur, il y a aussi des
séances randori (forme de combat
souple, dans lequel il ne faut pas
bloquer l'autre, tout en opposant une
résistance modérée pour simuler les
conditions d'un combat). Le jeudi par
contre, je suis avec les filles et j’es-
saie d’appliquer avec elles ce que j’ai
eu du mal à faire avec les garçons.
Comme il y a judo le matin, je fais de
la musculation ou de la préparation
physique générale-cardio les après-
midi.”
Pour s’entretenir tout au long
de l’année, pas trop de sport car l’en-
traînement est déjà assez éreintant.
“Ça peut être le week-end 20 km de
vélo à une bonne intensité, mais c’est
tout.”
Malgré une défaite fin août aux
championnats du monde d’Astana,
Émilie reste concentrée sur son pro-
chain objectif, les Jeux Olympiques à
Rio en 2016.
rencontre
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Prénom :
Émilie
Nom :
Andéol
Âge :
28 ans
Taille :
1 m 70
Sport :
Judo
Categorie :
+ 78 kg
Club :
Red star champigny
Fiche d’identité
© c.FERREiRA/FFJUDo