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anform !

août - septembre 2015

donc pour lire mes magazines préfé-

rés, c’est-à-dire le dernier

Anform !

Mais impossible de me concentrer.

Il s'agit de ma seule fille. Peut-être

est-ce trop tôt ? Comment savoir ? Il

aurait d’abord fallu la rassurer. Assail-

lie de remords, hystérique, je rentre

dans le cabinet au moment où on lui

pose des questions :

“Es-tu vierge ?”

“Oui.”

répond-elle.

“Dans mes bras,

moncœur ! Désolée, docteur, devous

interrompre, mais j'ai besoindeparler

àma fille d'abord.”

Je veux lui dire

que je lui fais confiance en tant que

jeune femme, que je respecte son inti-

mité et qu'elle doit prendre son temps,

que les choses sérieuses commencent

pour elle et qu'elle doit se sentir en

confiance avec son amoureux. Ne

pas céder à la pression, à l'influence

des autres et qu'elle doit en avoir pro-

fondément envie. Que ce moment se

passera bien si elle est détendue et si

l'environnement est agréable. Que les

préliminaires sont la meilleure partie.

Qu'elle doit impérativement se proté-

ger. Qu'elle n'aura pas forcément mal

ou n'aura pas le plaisir escompté. Que

ce moment n'est pas anodin et qu'il ne

doit pas être bâclé...

“Voilà. Ceci étant

dit, jevous laissecontinuer, docteur.”

Si je me rappelle que petits enfants =

petits soucis, j'aimerais parfois oublier

que grands enfants = grosses galères.

Mais l'important est de pouvoir faire

face aux différentes étapes qui, finale-

ment, se franchissent ensemble.

PREMIÈRE

CONTRACEPTION

Même si l'académie américaine de

pédiatrie milite pour la prescription du

stérilet dès 15 ans (car c'est le moyen

le plus efficace contre les grossesses

précoces), les patientes françaises

ne sont pas tout àfait prêtes. Du côté

des praticiens, les réticences viennent

souvent de l'implantation du dispositif

qui peut être compliqué et doulou-

reux. Le col de l'utérus étant très étroit

chez la jeune fille. La pilule demeure

une méthode contraceptive efficace,

àcondition qu'elle soit prise de façon

régulière et sérieuse. Du coup, cela

permet de responsabiliser la jeune

fille sur sa sexualité nouvelle. Après

avoir discuté avec sa patiente sur les

antécédents familiaux, le poids, la

sexualité ou même l'acné, le docteur

fait sa prescription. Enfin, le préservatif

est un très bon moyen de prévention

contre les maladies. Mais il doit être

bien utilisé pour rester fiable. Ce qui

n’est pas chose facile pour des jeunes

gens découvrant l’amour...

nos

enfants

•••