

août - septembre 2015
•
anform !
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bien-être
© IStock
A
NUS
Lieu de bien des tabous, car associé
àla défécation et àl’homosexua-
lité, l’anus est cependant une zone
érogène très sensible, du fait de
ses multiples récepteurs sensoriels.
Chez les hommes, la stimulation de
la prostate (glande sous la vessie)
avec le doigt, par voie anale, permet
l’accès àun plaisir accru. Cependant,
“cettezonen’est pas lubrifiéenaturel-
lement. L’utilisationdelubrifiant est
recommandée, tout commecelledu
préservatif. Temps et délicatessesont
requis”
, conseille Diane Alot-Nolar.
C
LITORIS
La première clé du plaisir féminin.
95% des femmes accèdent àl’or-
gasme par la stimulation du “bouton
de rose”. 38% yarrivent lors d’une
pénétration vaginale mais accompa-
gnée d'une stimulation clitoridienne,
contre 28% en cas de pénétration
vaginale seule, selon une étude de
l’Institut français d’opinion publique
en 2014. Car le clitoris est un iceberg.
Son petit capuchon n’en est que la
partie émergée. Ses ramifications ner-
veuses, àl’intérieur, mesurent environ
10 cm, des deux côtés du vagin. Ce
“petit” organe
“dotéde8 000 capteurs
sensoriels, soit deuxfois plus quele
pénis, restel’organesexuel féminin
leplus sensibleet leplus excitable”,
décrit Diane Alot-Nolar. Astuce pour
se repérer : le clitoris augmente de
volume si vous lui faites de l’effet !
D
OS
La peau du dos, plus sensible, est
très réceptive aux massages, apai-
sants, qui détendent les muscles et
améliorent la réceptivité générale.
Ces massages peuvent devenir de
plus en plus sensuels et la langue
peut alors remplacer la main. Car
les zones érogènes ne se limitent
pas aux organes sexuels. Il en existe
trois types : primaires qui permettent
d’atteindre l’orgasme (gland, verge,
clitoris, vagin), secondaires qui,
combinées aux zones primaires,
peuvent démultiplier le plaisir sexuel
et l’intensité de la jouissance, et les
zones potentielles. Ces dernières sont
propres àchacun et peuvent mener à
l’excitation par leur stimulation.
F
REIN
Mesdames, rien àvoir avec les
voitures. Le frein est le repli cutané
qui relie le prépuce àla base du
gland (face interne). Avec la langue,
taquinez ce “clitoris masculin” : effet
garanti ! Toujours doucement, car le
frein risque de se rompre lors d’activi-
tés sexuelles trop vigoureuses.
H
OMMES
Beaucoup d’hommes se concentrent
uniquement sur leurs zones primaires.
“Certains pensent queleur viriliténe
peut passer quepar leur pénis et ont
tendanceàsefocaliser sur leplaisir
qu’ils entirent. Ducoup, ils n’inves-
tissent pas defaçonérotiqueles autres
parties deleur corps
”, déplore Diane
Alot-Nolar, sexologue. C’est peut-
être une autre façon de percevoir la
sexualité.
B
OUCHE
La bouche est synonyme de caresses bucco-gé-
nitales, de mots doux, coquins, voire crus et, bien
sûr, du baiser. Doux, sucré, french kiss, le baiser se
conjugue de multiples manières. Lorsque votre par-
tenaire plaque ses lèvres contre les vôtres et souffle
dans votre bouche, c’est le baiser japonais. Le baiser
indien est pratiqué immédiatement après une fella-
tion, avec éjaculation. Le baiser supérieur attrape la
lèvre supérieure du partenaire, en la mordillant et
en la suçant, tandis que l’autre le fait avec la lèvre
inférieure (alternez avec la langue).