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février - mars 2015

anform !

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ma

santé

risés. Ils nestimulent lecœur qu’encas

de besoin (pacemaker “sentinelle”),

synchronisent oreillettes et ventricules,

s’accélèrent à l’effort, et adaptent leur

réglage dans certaines situations, tout

celaautomatiquement. Ils sont réglables

par le cardiologue qui réalise des tests

pour vérifier leur fonctionnement. Servant

de“boîtenoire”, ils enregistrent tous les

événements“électriques”survenantchez

lepatient. Certainsmodèles peuvent être

surveillésàdistancegrâceàunboîtier de

télétransmissionposésur latabledenuit

dupatient.

3

Comment se déroule l’opération ?

C’est ungestesimple, pratiquement

sans contre-indication, réalisé générale-

mentsousanesthésielocale(commeune

extraction dentaire…), au cours d’une

brève hospitalisation d’environ 3 jours.

Avant l’intervention, lepatient prendune

douche antiseptique et reçoit un sédatif

etunantibiotique.Aublocopératoire,une

désinfectionsoigneusedelapeauestréa-

liséeavant demettreenplacele“champ

opératoire”, drapstérileenpapier. Lemé-

decinréalisealors uneanesthésielocale

et pratiqueune incisionde3 à4 cmun

peu en-dessous de laclavicule, du côté

droit ougauche. Il atteint ainsi uneveine

situéeàcet endroit et yintroduit laoules

sondes de stimulation qui sont glissées

jusqu’au niveau du cœur sous contrôle

radioscopique. Le patient peut parfois

alors ressentirquelquespalpitations indo-

lores (irrégularités durythmecardiaque).

Les sondes sont ensuite branchées au

stimulateur, petit boîtier métallique, qui

estplacédansunepocheréaliséesousla

peau. Celle-ci est referméepardespoints

desuture. L’interventiondureenviron1h.

Des pansements sont ensuite réalisés

tous les deux jours jusqu’àcicatrisation

(environ2semaines).

4

Est-ce douloureux ?

L’intervention elle-même n’est

normalement pas très douloureuse.

L’anesthésique local piqueunpeumais

agit vite. Le niveau de douleur est simi-

laire à celui de soins dentaires un peu

importants. Dans les 48 h qui suivent,

des antalgiques simples (paracétamol)

sont souvent nécessaires. Par lasuite, la

zone de l’intervention peut rester “sen-

sible” pendant unedurée variable selon

les patients (quelques jours àquelques

semaines). Certains patients seplaignent

également dedouleurs àlamobilisation

del’épaulequi peuventdanscertainscas

rares, nécessiter une kinésithérapie. Les

patients sont avertis qu’une inflamma-

tion de la zone d’intervention (douleur,

rougeur, chaleur) peut être liée à une

infection, ilsdoiventalors immédiatement

contacter lecentred’implantation.

5

Doit-on être suivi ?

Lesstimulateurssontextrêmement

fiables, cependant, une surveil-

lance est nécessaire ainsi qu’un

contrôle régulier de l’état de la

batterie.D’autrepart, leréglage

doit parfois êtremodifiéet les

fonctions de surveillance de

l’appareil peuvent dépister

des anomalies du rythmecar-

diaque nécessitant un ajuste-

ment dustimulateur oulamise

en routed’un traitement médi-

camenteux. Lecontrôledoitêtre

effectuéaucentred’implantation

ouchez lecardiologuehabituel du

patient (s’il est équipédu program-

mateur nécessaire), tous les 6 mois

et de manière plus fréquente lorsque

l’on s’approche du moment où il faut

changer lestimulateur. Les systèmes de

“télésurveillance” permettent d’espacer

les consultations mais neles suppriment

pas totalement.

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Combien ça coûte ?

Lafourchettedeprixpour les stimu-

lateursetdéfibrillateurs (boîtier + sondes)

est très large compte tenu des diffé-

rences importantes entre les modèles.

Pour un type donné, le prix est fixé par

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