

novembre - décembre 2016
•
anform !
177
13 h 30
Après la pause repas, nous partons
livrer un panier de fruits et légumes
à un couple, en compagnie de
Sonia Apagy-Suares de l’associa-
tion Solidarité ansoise qui a mis en
contact les familles nécessiteuses
d’Anse-Bertrand avec l’association
La ferme paradis. Violetta Gibon
et son mari, un couple d’octogé-
naires, nous reçoivent le sourire
aux lèvres. Normalement, les
bénéficiaires viennent récupérer
les paniers directement à la ferme
sauf, comme ici, s’ils ont un souci
de mobilité. Damien et Geneviève
souhaiteraient étendre leur concept
dans chaque commune afin d’en
faire bénéficier un maximum de
familles. Ils aimeraient également
entrer en contact avec les super-
marchés et magasins de proximité
afin de récupérer et redistribuer les
invendus.
14 h
Nous partons en direction d’une
autre section d’Anse-Bertrand où
se trouve le bâtiment destiné à
l’élevage. Gracieusement mis à
leur disposition, le hangar servira à
accueillir poules, canards et cabris.
Mais avant cela, il y a un gros travail
de nettoyage et d’aménagement,
tant aux alentours que
dans la bâtisse.
14 h 30
Retour au domicile où
Damien s’adonne à son
rituel quotidien, la fabri-
cation du pain. Il sou-
haiterait que ses déli-
cieux petits pains ronds
fassent également par-
tie de la distribution,
mais la législation ne
le permet qu’aux personnes ayant
le titre de boulanger. En attendant,
chaque semaine, il récupère les
invendus d’un boulanger d’Anse-
Bertrand et organise la distribution
de pains et de gâteaux.
16 h 30
En fin d’après-midi, lorsque la cha-
leur commence à tomber, Gene-
viève se rend dans la petite serre à
semis qui siège dans le jardin. C’est
dans cette pouponnière végétale
qu’elle crée et organise les divers
petits plants qu’elle mettra en terre
le lendemain. Ce soir, ce sont des
plants de concombre qu’elle pré-
pare après avoir rempli les pots
d’une moitié de fumier de cheval
(récupéré aux écuries d’Anse-Ber-
trand) recouvert d’une couche de
terreau. Une fois les semis prêts,
reste à nettoyer les clapiers des
lapins. La journée se termine par
des tâches administratives. Bientôt,
leurs journées seront d’autant plus
chargées qu’il faudra gérer l’éle-
vage des animaux. Pour l’heure,
ils réfléchissent à la conception
d’un enclos pour poules pondeuses
qu’ils doivent entamer rapidement.
L’association a également comme
projet l’étude, la réalisation et la
mise en place de fours solaires et
de distillateurs solaires (produire de
l’eau pure avec de l’eau de mer).
Ils s’endormiront ce soir, rompus
par le travail, rêvant peut-être que
de bonnes âmes comme eux vien-
dront demain leur apporter le sou-
tien qui leur manque cruellement.
Livraison des paniers.