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novembre - décembre 2016
© barbara keller
pour éviter l’utilisation de tout pes-
ticide chimique. Par exemple, les ti
concombres plantés aux pieds des
gombos se développent telle une
couverture végétale préservant un
certain taux d’humidité et de fraî-
cheur. La terre cultivée est recou-
verte de paillage. Celui-ci freine la
repousse des mauvaises herbes et
évite les importantes pertes d’eau
par évaporation. Certains végétaux,
comme le glycéridia, apportent de
la matière organique au sol, notam-
ment de l’azote. Enfin, le couple
étale du marc de café au pied des
plantes afin d’éloigner les fourmis
friandes des graines semées.
10 h
Alors que Geneviève arrose les
plants, Damien s’affaire à la coupe
des gombos. Il prend uniquement
ceux de taille moyenne et laisse
les plus gros sur pied pour pouvoir
en récolter les graines une fois le
légume sec.
8 h 30
Nous remplissons plusieurs bou-
teilles et bidons en vue de l’arro-
sage des plantations. Le couple
récupère l’eau de pluie dans une
benne recouverte d’un linge (afin
d’éviter la prolifération des larves
de moustiques).
9 h
Nous partons sur la parcelle culti-
vée. Pour l’instant, seules 3 tran-
chées sont utilisées car les Muller
travaillent seuls. Eux-mêmes béné-
voles, ils sont à la recherche de
bonnes volontés pour les aider à
désherber plus d’espace et plan-
ter prochainement des racines
(ignames et patates douces). Pour
l’heure, leur modeste production
permet d’approvisionner 4 familles,
2 fois par mois en gombos, tomates,
choux, concombres, piments,
cives, aubergines, betterave, épi-
nards péyi et herbes aromatiques
(menthe, thym, basilic, ail…). Ils
pratiquent la culture en association
ecolo
11 h
Damien se lance dans la pulvéri-
sation de l’antifongique préparé
le matin, tandis que Geneviève
m’explique leur procédé d’irrigation
original de goutte à goutte solaire.
Ce système de micro-irrigation très
simple est parfait pour la culture en
période sèche : une bouteille plas-
tique de 1,5 l est coupée en deux et
sa base remplie d’eau. Celle-ci est
recouverte par une autre bouteille
de 5 l dont on a ôté le fond et qui
forme donc une cloche. Le disposi-
tif est placé autour des plants que
l’on veut irriguer. En s’évaporant
du réservoir, l’eau se condense
puis ruisselle contre les parois de
la bouteille de 5 l et irrigue le sol
autour des plants. Une fois toute
l’eau évaporée, il suffit de remplir à
nouveau le réservoir.
12 h
Avant le départ, Geneviève coupe
un peu d’herbe pour ses lapins, à
la faucille.