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anform !

juillet - août 2015

qui se lancent dans cette aventure

sont complètement intégrées aux

équipages. Sport très physique,

un Tour de la Martinique des Yoles

Rondes nécessite un entraînement

sérieux et rigoureux. Pas question

de faire d'impasse, car les coéqui-

piers pourraient le payer sur une ou

plusieurs étapes. Cindy s'entraîne

donc deux fois par semaine avec le

reste de l'équipage de Ti-Boug Éner-

gie.

“Une course en début de saison

et une en fin de saison,ce n'est pas

pareil. Les choses deviennent de

plus en plus difficiles. On doit vrai-

ment être dans d'excellentes condi-

tions physiques.”

Tous les samedis

l'équipage est en mer. Le reste du

temps, il est en salle pour travail-

ler la musculation et le cardio, ou

sur un terrain pour un travail sur le

mental de l'équipe. En effet, la yole

forme

© FraNck a

nécessite d’avoir un mental d'acier

et de faire preuve d'une grande co-

hésion.Armée,Cindy peut faire face

aux éventuelles blessures et autres

bobos qui peuvent surgir en plein

Tour.Même si la prévention est très

importante durant la course.

“Le

plus souvent, les blessures se font

au niveau du ventre. Surtout pour

ceux qui sont sur les bwa drésé.

Alors, on se protège. Il faut savoir

qu'être au départ du Tour, c'est par-

tir en guerre (elle sourit). On part

au charbon, on fait avec ! Doncon

oublie très vite ladouleur.”

eLLe ne Se SaVait paS

enceinte

Pour notre amoureuse de la yole

et du gommier qu'elle n'a pas dé-

laissé, le bonheur de naviguer est

tellement grand qu'elle ne s'attarde

•••

pas sur ces petits bobos.Àtel point

que sur le Tour 2013,prise de maux

de têtes et de nausées, elle pense

subir une insolation ou une vilaine

grippe. En fait, la navigatrice est

enceinte de son premier enfant !

Elle effectuera pourtant son Tour à

son poste habituel, 5

e

bwa drésé,

de bout en bout, sans se douter

de rien. Une fois le bon diagnostic

posé, même enceinte, elle n'a raté

aucune course et a même pu par-

ticiper à l'édition 2014, son bébé

de 3 mois à l'hôtel avec elle. Une

anecdote qu'elle se plaît àraconter

et qui montre son amour pour ce

sport. La voile traditionnelle n’est-

elle pas une histoire de famille ?

Au quartier Californie, elle se per-

pétuera dorénavant de mère en fille.

Noely s’inscrira peut-être dans le

“sillon”tracé par sa mère.