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anform !

novembre - décembre 2014

ma

santé

d’urgence, l’organisation du Sdis est

la même toute l’année. Si le service

soigne les petits et les gros bobos,

c’est au Samu que revient la prise

en charge médicale des victimes

souffrant de traumatismes ou poly-

traumatismes dans un état critique.

MAISONS MÉDICALES

DE GARDE

Bien heureusement, tous les pro-

blèmes de santé n’ont pas la même

gravité. Pour soigner un rhume

ou une entorse, en dehors des

horaires d’ouverture des cabinets

médicaux, et singulièrement pen-

dant les fêtes, plusieurs services

assurent la permanence des soins.

En Martinique, cette offre se com-

pose d’un maillage de 4 maisons

médicales de garde et du service

mobile de soin représenté par SOS

médecins. Ces maisons de garde

sont situées respectivement dans

le Nord au sein du centre hospita-

lier de La Trinité ; au Centre, au CHU

Pierre Zobda Quitman et à la cli-

nique Saint-Paul à Fort-de-France ;

et enfin dans le Sud, à l’hôpital du

Marin. Ces établissements sont,

selon le docteur Virassamy,

“une

urgence de première intention”

qui réalisent un tri avant de faire

appel au Samu. 60 à 75 généra-

listes, pour la plupart bénévoles, se

relaient dans ces maisons de garde

médicales jusqu’à minuit. Pour

ceux qui ne peuvent ou ne veulent

pas se déplacer subsiste l’option

SOS médecins. Cette organisa-

tion privée de médecins prend en

charge sur appel, les urgences non

vitales, toute l’année de 18 h à 1 h

du matin, sur le Centre et le Sud de

la Martinique. Pour compléter cette

chaîne de soin, les 150 pharma-

cies en activité opèrent à tour de

rôle une garde de nuit et de week-

end. Les pharmacies de garde sont

•••

réparties sur 3 secteurs et assurent

une couverture totale du territoire.

Petite astuce, les pharmacies si-

tuées en zone aéroportuaire sont

ouvertes de 7 h 30 à 22 h.

L’ISOLEMENT

COMME ATOUT

Loin d’être un handicap, l’isolement

de nos départements est devenu un

atout, confie le docteur Broust, chef

des services d’urgences et formateur.

“On apprend à se gérer tout seuls à

cause de l’éloignement. Sur le plan

médical, j’ai trouvé un niveau de

compétence très élevé spécifique aux

Dom-Tom.”

Le constat est le même

au Sdis. La situation géographique

et la nature de l’île commandent que

les sapeurs-pompiers des DFA soient

surentraînés et mieux formés que

la moyenne des sapeurs-pompiers

nationaux. Ils sont aptes à répondre

aux risques dits exceptionnels, aux

risques industriels mais aussi aux

risques naturels dits majeurs. Une

expertise qui est reconnue dans la

Caraïbe, comme l’a démontré leur

rapide intervention lors du séisme en

Haïti, en 2010.

© DR