

mars - avril 2016
•
anform !
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Plus de plastique
que de poissons ?
Selon une étude de
la fondation Ellen
MacArthur et du Forum
économique mondial, la
plastification des océans
s’intensifie. Si rien n’est
fait, la masse totale des
déchets plastique pour-
rait, en 2050, dépasser
celle des poissons.
“Nous sommes les premiers
touchés”
L'ONG ultramarine “Expédition 7
e
conti-
nent” mène des recherches scientifiques
pour comprendre, expliquer comment
réduire la pollution plastique en mer.
“C'est grâce aux Outre-mer que la
France rayonne au 2
e
rang mondial
en terme de superficie maritime. Il est
important pour nos départements de
prendre en considération la probléma-
tique du plastique dans les océans car
on est les premiers touchés. On importe
beaucoup de marchandises et donc
d’emballages. Il faut créer des écono-
mies circulaires, des infrastructures de
recyclage adaptées”
, explique le naviga-
teur guyanais Patrick Deixonne, fonda-
teur de l’ONG. Des actions de sensibili-
sation sont prévues aux Antilles-Guyane,
par la voie notamment d’une troupe de
théâtre spécialisée dans les messages
environnementaux.
mination de l’ensemble de la chaîne
alimentaire. De plus, mollusques,
algues et autres espèces exotiques
se servent des plastiques comme de
bouées pour traverser les océans et
contaminer d’autres milieux marins,
mettant en danger la biodiversité.
Une forme de mondialisation de la
pollution.
ESPOIR
Toutefois, Jesse Harrisson, un micro-
biologiste anglais, vient de découvrir
que certains micro-organismes se
nourrissent de plastique. Il s’agit
peut-être d’un espoir pour sauver
nos océans. Encore faudrait-il être
capables de contrôler ce processus
de destruction. En attendant que ces
microbes viennent àbout des plas-
tiques àla dérive, le mieux est de ne
pas jeter nos déchets dans la nature.
Rapportons nos sacs d’ordures à la
maison.
© F. PICHON