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anform !

mars - avril 2016

écolo

L

e Sud-Est de la Guyane

héberge des populations

spontanées de cacaoyers.

Poussant sur le tronc des

arbres, les cabosses contiennent

des graines entourées d'une pulpe

blanche. Ce sont les fèves de ca-

cao qui permettront de fabriquer le

chocolat. Et il faudra environ 12 ca-

bosses pour obtenir 1 kg de choco-

lat, lui-même né de la fermentation

et de la torréfaction des fèves.

La récolte

La technique est ancestrale et

répond à des procédés précis que

chaque artisan agrémente de sa

touche légère. Les outils sont affu-

tés et les gestes répétés. Il ne faut

pas blesser les cacaoyers chargés

de fruits ou cueillir des cabosses

encore trop jeunes.

Chaud cacao

De la cabosse

au chocolat

Il est aromatisé, pur cacao, en poudre ou en barre.

Il investit la pâtisserie et les cosmétiques, ravit les

palais et fait parler de lui depuis des siècles.

PAR CORINNE DAUNAR

La fermentation

Une fois sélectionnées les cabosses

les plus mûres, vient le temps de la

fermentation. Il s’agit d’une étape es-

sentielle pour stopper le processus de

germination des graines. Les cabosses

sont fendues, les graines retirées de la

pulpe et placées au soleil. Elles trans-

pirent et prennent peu àpeu une teinte

marron, pour enfin devenir des fèves

de cacao.

Le séchage

Après fermentation, pour éviter que

les graines ne moisissent, il convient

de les sécher. Sous nos latitudes, la

chaleur du soleil suffit souvent. Éta-

lées sur des feuilles de bananier, elles

dorent durant une dizaine de jours,

régulièrement remuées pour assurer

un séchage optimal. Au terme de cette

opération, les fèves sont stockées dans

des sacs de jute et continuent de faire

l’objet de la plus grande attention.

© CORINNE DAUNAR