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anform !

mars - avril 2016

ma

santé

rer une vision parfaite, il faut opérer

et placer un implant. Ce vieillisse-

ment normal est surnommé cata-

racte “sénile” en opposition à une

cataracte qui apparaîtrait suite àun

traumatisme.

• L’opération

est-elle obligée ?

Oui, pour toute personne qui serait

incommodée, l’opération est à

ce jour la seule réponse. Mais elle

n’évolue pas chez tous les individus

de la même manière. Il est tout àfait

possible de fêter ses 85 ans sans

souffrir de troubles de la vue. Néan-

moins, après 40 ans, il est vivement

conseillé de faire, tous les 3 ans,

une visite chez son ophtalmologue,

pour vérifier la tension de l’œil et

l’état du cristallin. Généralement,

l’opération de la cataracte intervient

à partir de 6 ou 7/10

e

de vision.

Les médecins considèrent qu’à ce

stade, c’est handicapant dans la

vie quotidienne. En Guadeloupe, les

deux hôpitaux et certaines cliniques

pratiquent couramment cette inter-

vention. Tout comme en Guyane et

en Martinique.

•Quelle opération

choisir ?

La question ne se pose plus car une

seule opération est désormais pra-

tiquée, àpartir de la technique dite

d'extraction extra-capsulaire. C’est

la plus efficace et la moins trau-

matisante pour l’œil. Elle consiste

à réaliser un minuscule trou dans

la cornée pour faire pénétrer des

ultra-sons. Lesquels pulvérisent les

cellules cristalliniennes. Ces micro-

fragments sont ensuite aspirés à

travers l’incision. À leur place, le

chirurgien fait glisser un implant qui

se déplie pour se mettre en position.

Mais avant, il aura fallu dilater l’iris,

traverser la cornée et parvenir au

cristallin. L’incision étant réalisée en

“escalier”, elle se referme très rapi-

dement. Plus besoin de points. C’est

moins traumatisant, plus étanche et

hermétique. Le patient quitte l’hôpi-

tal dès l’intervention achevée avec

pour seule contrainte de prendre

des antibiotiques et des anti-inflam-

matoires sous forme de gouttes, en

évitant de se frotter l’œil. La récupé-

ration visuelle se fait en quelques

jours ou quelques semaines. La vue

est de nouveau parfaite. Toutefois,

le port de lunettes d’appoint pour la

vue de près s’impose.

• Quel taux de réussite ?

Selon les chiffres, l’opération réussit

dans 99 % des cas. Il est toujours

possible d’avoir une capsule fragile

qui rompt ou encore un implant qui

ne se positionne pas bien, mais

c’est rarissime, au même titre qu’un

rejet d’implant. Le seul vrai risque,

c’est une réaction allergique. 1 cas

sur 3 000, d’où l’importance de

prendre des gouttes dans le mois

qui suit l’intervention. Sinon, àlong

terme, un décollement de rétine

peut se produire (1 à5 % des cas

sensibles), surtout si le patient pré-

sente un autre facteur de risque au

départ, comme une grande myopie.

Pour toutes ces raisons, l'interven-

tion de la cataracte ne doit pas

être banalisée. Bertille a subi cette

intervention en 2007, le chirurgien

lui a proposé un implant multifocal,

dernière génération à l’époque. La

différence avec un mono-focal est

qu’il n’exige pas le port de lunettes.

Depuis cette date, Bertille voit en

•••