

mars - avril 2016
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anform !
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nos
enfants
ils sont donc plus vieux, augmen-
tant le risque d’anomalies chromo-
somiques. Et moins nombreux. À
20 ans, une vingtaine de follicules
sortent chaque mois, et seulement
5 quand on a 40 ans...dont un seul
arrivera àmaturation.Ainsi, àpartir
de 37 ans, la fertilité diminue et,
après 40 ans, de façon très impor-
tante.Statistiquement,on a 80% de
chances d’avoir un bébé à30 ans,
et 40% à40 ans.Ceci dit, il y a une
énorme variation d’une femme à
l
’autre.Ily a des femmes ménopau-
sées à 40 ans, d’autres à 60 ans.
Comme l’infertilité survient 10 ans
avant la ménopause, une poignée
de chanceuses peuvent enfanter
très tard... Mais pour la grande
majorité, l’assistance médicale à
la procréation (AMP) est l’alliée
des grossesses tardives. On peut
pratiquer la stimulation ovarienne
(on aura alors 2 ou 3 follicules
qui ovuleront), l’insémination ou la
fécondation in vitro (Fiv), mais les
résultats sont moins bons qu’avec
une femme plus jeune (40 % de
réussite à30 ans, 15 % à40 ans).
Et la loi bioéthique de 1994 interdit
la Fiv après la ménopause. Il existe
aussi le don d’ovocytes.L’œuf d’une
femme jeune est fécondé avec le
sperme du compagnon et l’em-
bryon replacé dans l’utérus. Enfin,
si l’âge de la femme est l’élément
déterminant de la fertilité, l’âge
du père entre aussi en compte.
Les spermatozoïdes d’un homme
jeune augmentent le succès de la
Fiv et abaissent le risque de mal-
formations et de maladies chromo-
somiques. Une grossesse tardive
comporte, en effet, certains risques
médicaux.
“Pour l’enfant,le principal
risque est la trisomie 21, qui oblige
à l’amniocentèse, avec un risque
d’avortement d’1 %. Pour la mère, il
n’y a aucun risque spécifique, sauf
en cas de diabète et d’hypertension
artérielle (HTA),qui sont des facteurs
de risque importants. L’HTA peut en-
Un test sanguin
pour éviter l’amniocentèse
L’amniocentèse, pour dépister la trisomie 21, est recomman-
dée après 38 ans ou en cas de doute (hérédité, doutes liés aux
échographies et marqueurs sanguins). Cet examen très fiable
mais invasif, qui peut aboutir à une fausse couche dans 1 % des
cas, peut désormais être évité grâce à l’ISET, un nouveau test de
diagnostic prénatal des maladies génétiques. Ce test (une simple
prise de sang faite dès la 5e semaine d’aménorrhée) vient d’être
validé pour dépister la mucoviscidose et l’amyotrophie spinale.
Il pourrait s’appliquer à d’autres maladies génétiques comme la
trisomie 21, mais n’est pas encore remboursé à cet effet.
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Une femme a
80 % de chances
d’avoir un bébé
à 30 ans, et 40 %
à 40 ans.
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