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anform !

septembre - octobre 2015

ma

santé

Mario

“L’aphonie,

le mal du débutant”

Mario est professeur de français. Depuis de

nombreuses années, il souffre d’aphonie.

“Tous les ans, vers le mois de décembre,

je perds ma voix. Une période qui coïncide

avec des températures plus fraîches.”

Aujourd’hui, avec l’expérience, il tente

de prévenir et de retarder la venue de

son aphonie.

“Dès novembre, je prends

un cuillère de miel àjeun, ainsi qu’un

médicament pour les cordes vocales. Et

maintenant, j’arrive àmieux placer ma voix

pour ne pas trop tirer dessus.”

Denis

“C’est comme monter sur scène”

Denis est professeur de technologie. Il enseigne depuis plus

de 20ans. Pour lui, les maux dont souffrent les enseignants

sont essentiellement le stress et la gestion des émotions.

“Ça commence àla rentrée parce que tu passes d’un mode

vacances àun mode rentrée… Les profs ont presque le trac

quand ils font leur rentrée, comme quelqu’un qui monte sur

scène. En fonction de ton expérience, tu arrives àmaîtriser ce

trac.”

Ensuite, tout au long de l’année, se greffe la fatigue qui

pèse sur l’exercice de l’enseignant. Pour Denis,

“la fatigue est

une conséquence du stress, de la gestion des classes, des

problèmes, des élèves en difficulté… Tu as des collègues en

souffrance psychologique.”

Il est important de faire autre chose,

de prendre du recul.

“Il faut faire du sport, trouver un équilibre

ailleurs. Il faut avoir une vie équilibrée àcôté.”

Béatrice

“Je n’ai jamais été aussi malade”

Béatrice est professeur de mathématiques au collège. Elle entame

en septembre sa deuxième année scolaire. Une année qu’elle

espère moins fatigante que la précédente. Car cette première année

éprouvante a laissé des traces :

“Je n’ai jamais étéaussi malade. La

première année, il ya beaucoup de choses àgérer en même temps.

On a un volume horaire assez important entre l’enseignement et les

formations. C’est assez épuisant.”

Habituellement peu malade, elle

a été mise KOpar une angine.

“Je n’ai pris qu’un jour et, en fait,

j’aurais dûprendre un vrai arrêt maladie, parce que je suis

retournée travailler par conscience professionnelle et… j’ai

rechuté.”

Selon le jeune professeur :

“enseigner est un métier

fatigant parce que vous êtes en représentation. Les élèves

vous inspectent, vous êtes en contrôle permanent, c’est

épuisant !”