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anform !
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janvier - février 2017
excellente cuisinée en soupe. Mais
elle doit être consommée avec
modération par toute personne
qui aurait des problèmes urinaires.
Voilà pour les plus connues. Natu-
rellement, les connaisseurs se
baissent le long des routes pour
cueillir les patagons rouges
(Boe-
rhavia spp)
ou les
zeb zéguy
qui
ressemblent à de petites margue-
rites… En Guadeloupe, l’associa-
tion Agriculture paysanne écolo-
gique dans la Caraïbe (Apeca) en
a recensé une vingtaine tout à fait
comestibles.
Si saines,
si méconnues
Les feuilles contiennent des sels
minéraux, des fibres et des vita-
mines. Elles aideraient à prévenir
le risque de cancer colorectal. Une
chose est sûre, elles sont principa-
lement composées de fibres, donc
aident à la digestion. Elles ont aus-
si la réputation de faire diminuer
le cholestérol. Les scientifiques
ont démontré que la présence
quotidienne de 20 à 30 g de fibres
dans l’alimentation fait tomber de
10 % la concentration du choles-
térol sanguin. Elles le séquestrent
et s’opposent à son absorption.
Inversement, l’insuffisance d’ap-
port en fibres dans l’alimentation
fait augmenter la fréquence des
maladies cardiovasculaires. Elles
sont surtout excellentes contre la
constipation et les hémorroïdes.
Elles rafraîchissent, nettoient et
calment le tube digestif. La feuille
de cresson est riche en fer, en cal-
cium et en vitamines C et D. D’un
point de vue diététique, elles sont
aussi très intéressantes surtout
associées à des féculents qu’elles
rendent plus digestes. Par ailleurs,
leur teneur en calories est très limi-
tée. Les feuilles de patates douces
sont riches en calcium, l’équi-
valent de 250 mg pour 100 g de
feuilles soit 2 fois plus que dans la
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même quantité de lait. Toutefois,
ces fanes ne peuvent pas être
consommées crues ou peu cuites
car elles contiennent des cristaux
d’oxalate et des protéines toxiques
détruites grâce à une tempéra-
ture élevée. Au risque sinon de
ressentir des irritations et de vio-
lentes démangeaisons. Ainsi, pour
ceux qui cuisinent le calalou avec
des feuilles d’agoman, le test est
simple : goûtez la sauce, si elle
pique le palais, c’est qu’elle n’est
pas encore prête !