

septembre - octobre 2016
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anform !
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Difficile d’imaginer que
le
friyapen,
fouyapen
ou fruit à pain a été
introduit dans la
Caraïbe seulement à
la fin du XVIII
e
siècle,
en provenance
du Pacifique. Car
aujourd’hui, cet
arbre a intégré nos
paysages, notre culture
et nos traditions.
Article réalisé avec Jocelyn Roumbo,
président de l’association Jardin de
culture créole.
Par céline guillaume
Le fruit à pain
Arbre de vie
© istoCkPhoto
nourrit
la famille
U
ne légende tahitienne
raconte qu’afin de
nourrir sa famille qui
mourait de faim, un
homme se transforma en arbre à
pain. Ses mains en devinrent les
feuilles, le tronc et les branches,
son corps et ses jambes, le fruit son
crâne, et le cœur du fruit sa langue.
Cette histoire résume les qualités de
l’
Artocarpus altilis
: généreux, nour-
rissant et étonnant !
une plante prolifique
Avoir un arbre à pain à proximité de sa
maison (à 30 m minimum), c’est l’as-
surance d’avoir de quoi se nourrir de
mars à novembre, période principale
de sa fructification. Ce n’est pas pour
rien que le fruit à pain a été surnommé
le “pain des esclaves”, facile à entrete-
nir, abondant et nutritif. Ce lourd passé
lui a valu d’être délaissé, presque
•••
Paru en
2014