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anform !
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mars - avril 2016
mun.”
Sarah-Aude Salbot entraîne le
duo depuis plusieurs mois. En 2014,
elle a cumulé les titres de cham-
pionne de Guadeloupe, championne
de la Caraïbe et d’Amérique centrale,
et vice-championne de France de
culturisme. Sarah s’est basée sur les
bilans kiné et ostéo des filles pour
leur préparer un entraînement adapté
et personnalisé. Première phase de
préparation physique généralisée et
de renforcement musculaire sur diffé-
rents sites en extérieur. Puis, elles ont
suivi des séances en salle de fitness
4 fois par semaine, parallèlement à
un rééquilibrage alimentaire. Sarah
a adapté les exercices pour préparer
leur nuque aux chocs et au port du
casque et leur dos à supporter une
position assise durant 10à13 heures
d’affilée. Fany se muscle surtout le
haut du corps pour tenir le volant de
manière tonique.
L’organisation
sur place
Un bivouac suit le rallye jour et nuit
avec des camions sanitaires et une
caravane culinaire. Les tentes sont
montées par les participants chaque
soir tandis que l’un des membres em-
mène le véhicule au pôle mécanique
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© barbara keller
cap. Le séjour en situation réelle lui a
permis d’analyser les pistes et de se
familiariser aux outils de mesure, car
c’est une navigation àl’ancienne que
leur impose ce rallye, sans GPS, avec
uniquement carte et boussole. Grâce
àce test dans le désert, elles ont pu
mieux appréhender la compétition,
son environnement et leur complicité.
Leurs maîtres mots : s’épauler et être
interchangeables.
La préparation
Pour relever le défi, les deux gazelles
ont su s’entourer de parrains de re-
nom. Avec Luc Coquelin et Stéphane
Nègre, deux sportifs aguerris, les
conseils ont coulé à flot ! Stéphane
Nègre, champion de sports automo-
bile, a surtout prodigué des informa-
tions sur la partie mécanique. Les
équipes prennent des points de péna-
lité si elles sollicitent trop rapidement
l’assistance mécanique pendant les
épreuves. Elles devront donc se dé-
brouiller seules autant que possible.
La voiture a subi quelques modifica-
tions pour le rallye. Le bas de caisse a
été rehaussé, les pare-chocs coupés,
les roues dégonflées pour s’adap-
ter à la nature du terrain (sableux,
rocailleux…). Le véhicule est équipé
de balises, d’un compas de route et
d’un tracking (compteur kilométrique)
car la course de 8 jours se déroule en
étapes balisées sur le moins de kilo-
mètres possibles et se termine par un
marathon-rallye les dernières 48 h.
Luc Coquelin, habitué à naviguer
seul dans des conditions extrêmes,
est un technicien passionné et très à
l’écoute. Depuis la rentrée 2015, il a
pris en main les deux jeunes femmes
pour leur apprendre à effectuer des
relevés au compas et àles retracer sur
une carte, àprendre un cap… car le
rallyeAïcha des Gazelles est avant tout
une course d’orientation. Ses conseils
ont aussi beaucoup porté sur la ges-
tion du sommeil. Car en manque de
sommeil, c’est le moral qui flanche et
le doute qui s’installe. Comme pour
une traversée de l’Atlantique, les filles
devront transporter de la nourriture
lyophilisée et non dégradable comme
des barres de céréales pour les sucres
rapides ainsi que des boissons iso-
toniques (riches en sels minéraux).
Selon Luc Coquelin, pour mener à
bien ce défi sportif, l’essentiel est de
rester zen et concentré, être rigoureux
et pouvoir se relayer afin de respecter
de bons temps de sommeil.
“L’océan
et le désert ont tant de points en com-
Avec Luc Coquelin
et Stéphane Nègre, les parrains.