

68
anform !
•
novembre - décembre 2015
Service express
Sitôt opéré,
La technique de
récupération rapide
après chirurgie tend
à se développer.
Bénéfique pour le
patient, elle l’est aussi
pour la santé de
l’hôpital. Explications
avec le Dr Pascal
Boireau, chirurgien
orthopédiste.
Par aSTriD BOurDaiS
sitôt
levé !
S
ébastien souffre d’une her-
nie discale invalidante qui
l’oblige à se faire opérer
en octobre 2014. Il entre à
la clinique un jeudi matin et en ressort,
debout,dès le vendredi.
“J’étais content
de rentrer chez moi,j’avais compris ce
qu’on m’avait fait,comment cela allait
évoluer et je me sentais bien.”
Son
chirurgien estime qu’il n’y a pas d’inté-
rêt à prolonger son séjour à l’hôpital et
fait sortir son patient avec un traitement
anti-inflammatoire et antidouleur ainsi
qu’une prescription pour des séances
de kinésithérapie.
CHirUrGie VidÉo-assistÉe
Cette nouvelle façon de faire est prati-
quée depuis une vingtaine d’années
dans les pays du Nord européen et
a été mise au point par le docteur
© MooDBoARD
danois Henrik Kehlet, en 1995, pour
la chirurgie du côlon. De plus en plus
d’opérations dites “lourdes” (hernies
discales, prothèses de hanche, de ge-
noux,chirurgie de l’épaule…)peuvent
désormais être prises en charge selon
le protocole de la récupération rapide
après chirurgie. L’évolution des tech-
niques opératoires comme la chirur-
gie vidéo-assistée arthroscopique ou
cœlioscopique,permet en effet d’envi-
sager autrement la prise en charge du
patient. Mais il ne s’agit pas unique-
ment d’une question d’outils et de
techniques.Laprise en charge globale
du patient par l’ensemble du person-
nel médical et paramédical ainsi que
son implication active sont aussi des
éléments indispensables à la mise en
place de la RRAC.“
La douleur, la cica-
trisation et la récupération physique
ma
santé