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septembre - octobre 2015

plus.

“Je ne calcule pas le temps

de cuisson. Je sais à vue lorsque

c’est prêt. C’est aussi une ques-

tion d’habitude mais cela varie

entre 5 et 10 minutes.”

5. L’épluchage

Arrive ensuite l’étape la plus

longue, l’épluchage.

“Pou fè kako,

fo dé min aw sal.”

(Pour faire le

cacao, il faut se salir les mains).

Car lorsqu’on épluche les grains,

la pellicule laisse des traces

noires sur les doigts.

“En saison,

j’épluche les grains chaque soir

de 21 h à minuit durant 8 jours

d’affilée ! Ensuite, je les vanne,

c’est-à-dire que je les fais sauter

dans un kwi en soufflant dessus

pour enlever les dernières pous-

sières et traces de peau.”

6. Le broyage

Les fèves nettoyées passent au

moulin à l’ancienne. On peut

aussi les moudre au pilon mais

dans les deux cas il faut de

l’huile de coude (le mixer ne

donne pas la même texture).

L’odeur de cacao amer dégagée

emplit tout l’espace et c’est fort

agréable. Un récipient récolte la

pâte de cacao, noire et grasse,

qui prend une allure presque li-

quide àcause de la chaleur.

7. La confection

“Pour confectionner des bâtons

de kako d’environ 100 g, je

prends de la pâte que je ma-

laxe dans mes mains (avec des

gants) pour en faire une jolie

boule bien régulière. Ensuite,

je la fais rouler entre les mains

en appuyant légèrement dessus.

Pour donner une forme longi-

ligne. Je place mes bâtons sur

du papier sulfurisé et les laisse

sécher à l’air durant une nuit.

Puis, je les dépose au réfrigé-

rateur pour les solidifier et les

conserver.”

Les grains sont moulus

à l'ancienne.

Les grains séchés,

torréfiés et épluchés.

La pâte de cacao.