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mars - avril 2017
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de la sépara-
tion avec sa mère
et de conscientiser
son environnement. Grâce à
ce jeu, l’enfant se structure. Il sait
qu’il peut se détacher de l’adulte
et s’épanouir.
“C'est en jouant que
l'enfant se construit et grandit. Le
coucou-caché est l’un des premiers
jeux où l'enfant participe pleine-
ment à l’action et s’investit.”
RÉSOUDRE UN PROBLÈME
De plus,
“en jouant à ce jeu, le
bambin prend du plaisir, gigote,
babille, communique”.
C’est un
véritable divertissement que de
retrouver quelque chose de perdu,
de caché. Comme l’indique la psy-
chomotricienne, l’enfant fait appel
à son
“intelligence sensori-motrice,
c'est-à-dire sa capacité à résoudre
des problèmes à partir
d'activités qui font intervenir la per-
ception, les attitudes et le tonus
”.
Àce stade, il n'y a pas encore de
langage.
“L'enfant va petit à petit
mettre en relation l'objet et l'acte.
Il va distinguer progressivement les
moyens et les fins. En voyant les
résultats obtenus, il agit de façon
de plus en plus intentionnelle.”
ÉVEIL DES SENS
À chaque âge correspond une
perception. Le premier mois, le
tout-petit ne réagit pas au coucou-
dèdè. De 2 à 4 mois, arrivent les
premières réactions, où il pleure,
prend conscience de la disparition.
Àpartir de 6mois, il se rend compte
du retour de l’objet ou de la per-
sonne, même s’il n’a pas encore
le réflexe de les chercher. Plus tard,
aux alentours de 9 mois, il s’inves-
Mille variantes
Pour varier les plaisirs et les jeux, les parents ne
tarissent pas d’idées sur la base du coucou-caché.
Le petit s’amusera de marionnettes, de mains
dissimulées dans le dos, d’un jeu d’apparition-
disparition derrière un rideau. Tout ce qui se
cache, se découvre, se recherche est une source
d’amusement et d’éveil : les objets dans le bain,
les cadeaux emballés et même une petite poupée
aux bras souples pour mimer un coucou-caché.
© ISTOCKPHOTO
tit comme acteur. Il commence à
rechercher, regarder autour de lui
et comprend de mieux en mieux la
fameuse permanence de l’objet. À
1 an, le jeu est totalement compris
par le petit qui s’en passionne. Il
a accepté la notion de présence-
absence et compense un large
besoin de sécurité. Il va même
pouvoir se cacher physiquement,
en partie ou entièrement, dans
l’esprit du coucou-caché. À par-
tir de 18 mois, il a définitivement
acquis la permanence de l’objet,
se représente la réalité-disparition
et essaie de se cacher totalement,
en ayant conscience de son corps.
“Le jeu du coucou-caché fait partie
des items du bilan psychomoteur
du bébé afin d'évaluer le stade de
développement social et l'aspect
psycho-affectif”
, conclut Émilie
Thorel.