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anform !
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mars - avril 2017
Ma
sante
Bouffée d’optimisme
Les substituts
nicotiniques
ont prouvé leur
efficacité dans
le sevrage de
la dépendance
physique au tabac.
Mais parfois, c’est
la dépendance
psychologique qui
est la plus forte.
D’autres méthodes,
moins classiques,
font un tabac !
PAR ASTRID BOURDAIS
avez-vous
tout essayé ?
Arrêt du tabac :
Acupuncture
“Arrêter de fumer est une décision
difficile qui implique beaucoup de
changements. L’acupuncture vise à
rééquilibrer les énergies des patients
afin qu’ils puissent mettre en œuvre
leur plan”,
explique Marjorie Lobry,
médecin acupuncteur. Une séance
commence toujours par un entre-
tien pour cerner les motivations du
patient. Pourquoi fume-t-il ? Pour-
quoi arrêter ? L’acupuncture fait
partie de la médecine chinoise qui
repose sur le concept du flux des
énergies.Avec les aiguilles et les cau-
térisations à l’armoise, le thérapeute
enlève l’énergie en trop (en piquant)
ou ajoute l’énergie manquante (en
chauffant). L’énergie circule mieux,
les émotions sont apaisées et le pa-
tient peut mener à bien son
projet.Ils’agit de traiter davantage les causes
de la pratique addictive plutôt que le
sevrage en lui-même.Bien qu’il existe
quelques points répertoriés (les
points Chiapi) pour l’arrêt du tabac,
une véritable séance d’acupuncture
doit se faire sur mesure et idéale-
ment 1 fois par semaine jusqu’à ce
que le patient se sente totalement se-
vré.
“Je couple souvent une séance
d’acupuncture avec une prescription
d’homéopathie ou de micronutrition
pour contrer les effets indirects de
l’arrêt du tabac, notamment sur la
production de sérotonine, l’hormone
du bien-être,
précise le médecin.
En
effet, la nicotine augmente la durée
de vie de cette hormone.”
Les ali-
ments riches en tryptophane (œuf,
volaille, amandes et noix), en vita-
mines B et en oméga-3 peuvent être
de bons alliés.
© ISTOCKPHOTO